Pour contrer la menace terroriste qui se rapproche de plus en plus, le Sénégal a décidé de renforcer sa sécurité en intensifiant ses actions le long de la frontière malienne.
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sénégalaises ont lancé l’opération NAWETAN le 13 septembre 2024 dans la région de la Falémé, à la frontière avec le Mali.
Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans l’ouest malien, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ayant revendiqué trois attaques en août dans la région de Kayes, près des frontières mauritanienne et sénégalaise.
Selon la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), l’opération vise à « prévenir d’éventuelles infiltrations de bandes armées sévissant au-delà de nos frontières » et à « soutenir les populations dans les villages les plus isolés ».
Les Armées, la Gendarmerie nationale et les parcs nationaux ont mobilisé des moyens aériens, fluviaux et terrestres pour cette opération conjointe. Selon la Dirpa, elle s’inscrit dans la continuité de l’opération NIOKOLO, menée moins d’un mois auparavant, renforçant « l’interopérabilité des FDS dans cette région sensible ».
Les Armées, conjointement avec la Gendarmerie nationale et les parcs nationaux, ont lancé l’opération NAWETAN depuis le 13 septembre 2024 dans la zone de la FALÉMÉ.
Planifiée par la Zone militaire N°4, cette opération entre dans le cadre des activités permanentes des FDS visant… pic.twitter.com/z7uPboysYq— DIRPA (@CHEFDIRPA) September 21, 2024
La zone d’intervention, la Falémé, est une rivière marquant la frontière entre le Sénégal et le Mali. Riche en ressources minières, notamment en or, elle représente un enjeu stratégique et sécuritaire majeur pour les autorités sénégalaises.
L’opération NAWETAN doit également « veiller à l’application du décret relatif à la protection» de cette zone et « contrôler les activités minières » dans la région. Elle intervient également dans un contexte climatique difficile, avec de fortes pluies et des niveaux record des cours d’eau, rendant certaines zones difficilement accessibles et potentiellement propices au grand banditisme.
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