Après avoir assisté à la prestation de serment du Président rwandais Paul Kagame à Kigali, le Premier Ministre du Sénégal, Monsieur Ousmane Sonko a effectué une visite officielle au Mali ce 12 août 2024.
Cette visite d’amitié et de travail survient dans un contexte régional marqué par des défis politiques et sécuritaires, ainsi que par la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays.
Ce déplacement, qui n’avait pas été communiqué à la presse, fait suite au voyage de M. Sonko au Rwanda où il a assisté dimanche à l’investiture de Paul Kagame à un quatrième mandat. Il s’inscrit « dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail ».
Le chef du gouvernement sénégalais a été accueilli à l’aéroport de Bamako par son homologue Choguel Kokalla Maiga et a eu un entretien avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.
Ousmane Sonko a déclaré face a la presse : « ...je suis chez moi et je viens parler à mes frères. En tant qu’opposant, j’ai été parmi les premiers à dénoncer l’embargo imposé au Mali par des pays frères, et malheureusement, parmi eux, notre propre pays. J’avais, au nom de mon parti, dénoncé cet embargo et je continue de le faire fermement. Sous notre régime, ce genre de pratiques ne pourra jamais prospérer, et personne ne passera par le Sénégal pour tenter de déstabiliser le Mali ou un autre pays frère, ou encore pour lui imposer des sanctions de cette nature. Cela n’a pas changé et ne changera pas.«
Ousmane Sonko affirme egalement que le Sénégal ne servira pas de plateforme pour la déstabilisation du Mali
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Assurance de solidarité Sénégal-Mali : Ousmane Sonko affirme que le Sénégal ne servira pas de plateforme pour la destabilisation du MaliLe premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réaffirmé la solidarité entre le Sénégal et le Mali en… pic.twitter.com/xTrb81mGMF
— AES INFO (@AESinfos) August 12, 2024
Le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réaffirmé la solidarité entre le Sénégal et le Mali en déclarant, après un entretien avec le président malien Assimi Goïta, que le Sénégal ne permettrait pas à quiconque de passer par son territoire pour déstabiliser le Mali.
Le nouveau président sénégalais investi en avril, Bassirou Diomaye Faye, avait déjà rendu une visite officielle aux autorités de Bamako fin mai.
Il avait dit vouloir faire revenir au sein de la CEDEAO le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l’organisation régionale en janvier, l’accusant d’être inféodée à l’ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme.
Les trois pays ont créé en septembre 2023 l’Alliance des Etats du Sahel et ont tenu leur premier sommet début juillet à Niamey. Bassirou Diomaye Faye et son mentor, M. Sonko, qu’il a nommé Premier ministre, ont été élus en promettant la rupture avec l’ancien système.
Sénégal et Mali c’est une longue histoire🇸🇳🇲🇱❤️pic.twitter.com/ZsM0ISYxKS
— Khadim_Rassoule🇸🇳𓃵 (@Khadim_Bichri) August 12, 2024
Les deux hommes prêchent le panafricanisme et le souverainisme, qui sont aussi des mots d’ordre des régimes militaires qui ont pris le pouvoir lors de putschs successifs au Mali, au Burkina et au Niger depuis 2020.
Le Sénégal partage des centaines de kilomètres de frontières avec le Mali et entretient avec lui d’importantes relations commerciales et humaines. La situation sécuritaire au Mali et au Sahel et le risque de propagation jihadiste au Sénégal, réputé pour sa stabilité, sont de longue date une préoccupation forte à Dakar.
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