Microsoft a présenté mercredi Majorana 1, une puce quantique qui pourrait intégrer à terme un million de qubits, soit une puissance qui dépasserait largement les superordinateurs actuels.

Selon le géant américain, cette innovation pourrait permettre de construire dans les prochaines années des ordinateurs quantiques dont la puissance n’était jusqu’ici pas attendue avant plusieurs dizaines d’années.

Les puces quantiques ne fonctionnent pas avec des bits classiques (avec les valeurs 1 ou 0), mais avec des qubits, qui peuvent en plus prendre les deux valeurs en même temps ou une valeur intermédiaire.

Majorana 1 présente huit qubits, soit moins que les puces présentées récemment par IBM ou Google. Cependant, Microsoft affirme avoir trouvé le moyen que ses qubits fassent moins d’erreurs grâce à un topoconducteur. Celui-ci peut créer un nouvel état dans lequel la matière n’est ni solide, ni liquide, ni gazeuse, ce qui permet de concevoir un qbit « plus stable, rapide, petit et pouvant être contrôlé numériquement », précise la société de Redmond.

Microsoft estime que sa nouvelle puce pourra cumuler jusqu’à un million de qubits, ce qui lui permettrait de réaliser « des trillions d’opérations rapides et fiables ». Ce niveau de puissance de calcul n’est pas attendu avant plusieurs décennies, mais ce délai pourrait être réduit à quelques années, selon Microsoft.

Grâce à cette technologie, des ordinateurs quantiques de nouvelle génération pourraient permettre de résoudre des problèmes en chimie, en science des matériaux ou dans le domaine de la santé. « Cela pourrait conduire à des avancées permettant d’éradiquer la faim dans le monde », va jusqu’à imaginer Microsoft par communiqué.