L’Union africaine (UA) a exprimé mercredi sa « grave préoccupation » après que les paramilitaires des FSR et leurs alliés ont annoncé la formation d’un gouvernement parallèle au Soudan, évoquant un « énorme risque de partition » du pays ravagé par la guerre civile en cours.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation panafricaine a exprimé dans un communiqué « sa grave préoccupation et sa ferme condamnation des récents développements au Soudan », notamment l’annonce de la formation d’un gouvernement parallèle, prévenant « qu’une telle action comporte un énorme risque de partition du pays ».
Le conflit qui oppose les Forces de soutien rapide (FSR) à l’armée régulière soudanaise depuis près de deux ans a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de douze millions de personnes, l’ONU décrivant une « crise humanitaire sans précédent sur le continent africain ».
La guerre, initialement déclenchée par des désaccords sur l’intégration des FSR dans l’armée, a déchiré le pays, l’armée contrôlant l’est et le nord du Soudan, et les FSR dominant la quasi-totalité de la région occidentale du Darfour et des pans du sud du pays.
La « charte fondatrice » d’un gouvernement parallèle a été signée à huis clos fin février dans la capitale kényane Nairobi.
Dans ce document consulté par l’AFP, les FSR et leurs alliés, plusieurs groupes politiques et militaires dont le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord dirigé par Abdelaziz al-Hilu, prévoient de créer un « gouvernement de paix et d’unité » dans les zones du Soudan contrôlées par les rebelles.
Mercredi, l’UA a appelé tous ses Etats membres ainsi que la communauté internationale « à ne reconnaître aucun gouvernement ou entité parallèle visant à partitionner et à gouverner une partie du territoire de la République du Soudan ou de ses institutions ».
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