Les ressortissants d’une cinquantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada et l’Australie, doivent, à partir de mercredi, être en possession d’une Autorisation électronique de voyage (ETA) pour se rendre au Royaume-Uni.
Désormais, les ressortissants d’une cinquantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada et l’Australie, doivent être en possession d’une Autorisation électronique de voyage (ETA) pour se rendre au Royaume-Uni.
Ce document, d’un coût de 12 euros et valable pendant deux ans, concerne les voyageurs pour lesquels un visa n’est pas requis pour entrer au Royaume-Uni.
Pour l’heure, les ressortissants européens n’en ont pas besoin. Mais cela ne va pas durer. À partir du 2 avril, les ressortissants d’une trentaine de pays européens (tous les pays de l’UE à l’exception de l’Irlande) devront eux aussi être obligatoirement munis de ce permis de voyage. Ils pourront entamer les démarches pour l’obtenir à partir du 5 mars, sur une application, UK ETA pour les smartphones ou en ligne.
Cette autorisation, qui est reliée numériquement au passeport, est aussi requise pour les enfants et les bébés, mais ne concerne pas les personnes résidant au Royaume-Uni.
L’ETA britannique permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum. Elle autorise un nombre illimité de séjours pendant deux ans. Elle est exigée même si les voyageurs ne font que transiter par ce pays.
Selon l’aéroport londonien d’Heathrow, l’autorisation électronique de voyage a entraîné une baisse du nombre de passagers transitant par le Royaume-Uni. Il a qualifié ce système de « dévastateur pour la compétitivité ». Or, à eux seuls, les États-Unis, le Canada et l’Australie représentent chaque année 6 millions de voyageurs au Royaume-Uni, selon le ministère britannique de l’Intérieur.
Toutefois, cette autorisation de voyage ne s’applique pas aux citoyens de pays qui ont besoin d’un visa pour venir au Royaume-Uni, comme les Chinois, les Indiens ou encore les Sud-Africains.
Un meilleur contrôle aux frontières
Ce système d’ETA est destiné à renforcer la sécurité des frontières. Il a été introduit en novembre 2023, d’abord à destination des Qataris. Il a été étendu début 2024 aux citoyens de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement britannique pour numériser son système de gestion des frontières. Selon le ministère de l’Intérieur cela va permettre de garantir « des contrôles de sécurité plus robustes ». Le ministère de l’Intérieur prévoit que le système sera pleinement opérationnel d’ici avril 2025 et qu’environ 30 millions de visiteurs demanderont l’ETA britannique chaque année.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul à introduire des systèmes similaires. Les États-Unis et l’Australie l’ont déjà fait. De son côté, l’Union européenne prévoit de le faire à la mi-2025, avec ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), une autorisation valable trois ans pour un coût de 7 euros. Seront concernés une soixantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil et le Royaume-Uni.
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