Les autorités du Bangladesh ont interdit vendredi toute nouvelle manifestation à Dacca, la capitale, et dit avoir arrêté l’un des principaux dirigeants de l’opposition, après plusieurs jours de troubles dans le pays et des affrontements meurtriers entre forces de l’ordre et étudiants au cours des dernières 48 heures.
Au fil de la semaine, les manifestations, qui ont commencé début juillet pour exiger la fin d’un système de quotas pour les embauches dans la fonction publique, ont dégénéré en heurts violents, faisant 39 morts, dont 32 jeudi.
Les rues animées de Dacca étaient désertes vendredi à l’aube, mais portaient les traces des violences : bâtiments gouvernementaux incendiés la veille, véhicules brûlés, briques jetées sur les routes… Et l’internet restait coupé.
Dans la matinée, de nouvelles confrontations ont éclaté dans la capitale. Des centaines d’étudiants ont bloqué des routes dans le quartier commercial huppé de Banani, a constaté un correspondant de l’AFP. Selon des témoins, la police a tiré des grenades lacrymogènes à plusieurs endroits de cette mégapole de 20 millions d’habitants.
Le Bangladesh a connu la journée la plus meurtrière des manifestations étudiantes en cours jusqu’à présent, le 18 juillet, qui a vu des bâtiments gouvernementaux incendiés par des manifestants et une coupure d’Internet à l’échelle nationale est entrée en vigueur.🎥 @AFP pic.twitter.com/VAyt6wuYPr
— AsieNews (@AsiaNews_FR) July 19, 2024
« Pour assurer la sécurité publique », la police a alors « interdit tous les rassemblements, les processions et les réunions publiques à Dacca » vendredi, a déclaré à l’AFP Habibur Rahman, le chef de la police de la ville.
La police a également affirmé avoir arrêté l’un des principaux responsables de l’opposition à Dacca, Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, l’un des responsables du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), sans donner de détails sur les raisons de son arrestation
La veille, elle avait accusé dans un communiqué « des mécréants » d’avoir « incendié, vandalisé et mené des activités destructrices » contre des bâtiments officiels, dont celui de la télévision d’Etat BTV, après une coupure « quasi totale » d’internet à travers tout le pays.
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