Les paroissiens de la ville de Brignoles ont appris avec sidération que le père Gerson Peres avait démissionné en raison d’une « contradiction flagrante avec les engagements qui sont les siens ».

« Un engagement qui est cassé ». C’est ainsi que le père Lionel, vicaire général qui officiait la messe ce dimanche à Brignoles, a justifié la démission du père Gerson Peres auprès des fidèles présents dans une église quasiment pleine, rapporte Var Matin.

Pour l’annoncer à l’auditoire, il a lu la lettre de Monseigneur Touvet, évêque coadjuteur de Fréjus-Toulon. « Il vivait en contradiction flagrante avec les engagements qui sont les siens, notamment celui du célibat », indique la lettre. Suite à la lecture de cette dernière, le père Lionel a tenu à donner quelques précisions « pour faire taire les rumeurs ». « Le père Gerson vivait une relation inappropriée avec une femme majeure, mariée. Je l’ai appris il y a quelques jours. Cela a été un vrai choc. J’ai un certain sentiment de trahison », a-t-il confié.

Une annonce qui a laissé les paroissiens sans voix. « Je suis tombée des nues. Je l’aimais bien. Il était très à l’écoute. Nos prêtres doivent être exemplaires », confiait une fidèle à la sortie de l’église. « C’est vrai, une vie de prêtre est difficile mais Jésus doit être au centre de leur vie. Ils l’ont choisie. (…) Je suis très déçue », ajoute une autre.

L’époux trompé « choqué à vie »
« Même si on repose la question du célibat, on ne part pas avec une femme mariée. On ne mène pas une double vie. (…) Vraiment le sentiment de trahison est grand », dénonce le père Lionel. Un avis partagé par un homme interrogé par le média local sur le parvis de l’église. « Moi, je pense que les mariages devraient être autorisés. C’est nécessaire pour comprendre les contraintes de la vie quotidienne. Mais là, c’est une famille qui est brisée », rapporte-t-il.

Cette famille brisée, c’est en plus celle dont le père Gerson avait célébré l’union il y a de ça quelques semaines. Le jeune marié, âgé de 37 ans, se dit « choqué à vie » après avoir appris l’infidélité. « Je suis quelqu’un de très pratiquant. Je me suis même fait tatouer la vierge sur l’avant-bras gauche. Je vivais avec ma femme depuis 17 ans. On a élevé deux enfants dont une fille en commun. Je me suis remarié à l’église il y a trois mois. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’il se passerait ce qu’il s’est passé », déplore-t-il.

Avec Maxime Poul