Le mandat de dépôt décerné à l’encontre de Tahirou SARR marque un tournant significatif dans l’affaire des titres fonciers et une remise en cause des attributions de titres fonciers. Cet article revient sur les détails de cette décision et ses implications.

Tahirou Sarr, figure connue dans le paysage économique sénégalais sous le régime de l’ex-président Macky Sall, est au cœur d’une affaire qui a défrayé la chronique ces derniers mois.

Les accusations portées contre lui portent sur des centaines, voire des milliards, de francs CFA, mais elles incluent des allégations de corruption, de détournement de fonds publics, de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État.  

Il a été placé sous mandat de dépôt à la suite de son audition au Pool judiciaire financier (PJF) ce vendredi 27 février 2025. Il retrouve son ami et collaborateur Farba Ngom, écroué lui aussi à la prison de Rebeuss hier jeudi 26 février, dans une affaire qui secoue la sphère politico-économique sénégalaise.

Convoqué ce vendredi 28 février par le Pool judiciaire financier, Tahirou Sarr a été entendu depuis 9 heures dans le cadre de l’affaire des transactions suspectes portant sur 125 milliards de francs CFA, révélées par la CENTIF mais que l’ancien président Macky Sall n’avait pas transmises à la justice, préférant mettre le coude dessous, disait-il.

Qu’est-ce qu’un mandat de dépôt ?
Un mandat de dépôt est une décision judiciaire ordonnant l’incarcération d’une personne mise en examen, généralement dans l’attente de son procès. Il est souvent décerné lorsque les charges retenues contre l’individu sont considérées comme graves et que les juges estiment qu’il existe un risque de fuite, de pression sur les témoins ou de récidive. Dans le cas de Tahirou Sarr, cette décision intervient après une série d’auditions et d’investigations menées par les autorités compétentes, ce qui justifie son mandat de dépôt.

Le mandat de dépôt décerné à son encontre intervient après une longue période d’enquête. Les juges d’instruction ont estimé que les éléments recueillis justifiaient une mise en détention provisoire, en attendant que l’affaire soit jugée au fond.  

Les partisans de la justice saluent cette décision comme une victoire contre l’impunité, soulignant que personne ne devrait être au-dessus des lois. Ils estiment que cette affaire est un test pour le nouveau système judiciaire sénégalais, qui doit prouver sa capacité à traiter des dossiers sensibles de manière impartiale.