La junte au pouvoir au Mali a évoqué mercredi des préparations en vue d’élections qui mettraient fin au régime actuel, sans préciser d’échéance.
Le chef de l’Etat, le général Assimi Goïta, « a invité les membres du gouvernement à créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées qui devront mettre un terme à la transition », dit un compte rendu du conseil des ministres qui s’est tenu sous la présidence du général.
Une telle évocation, même vague, est notable tant l’horizon politique malien est flou.
La « transition » est la dénomination de la période durant laquelle les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 disent vouloir stabiliser leur pays, confronté au jihadisme et une crise multidimensionnelle profonde, avant de le rendre à des civils élus.
Les militaires s’étaient initialement engagés sous la pression internationale à céder la place aux civils en mars 2024 après une élection présidentielle. Ils sont revenus sur cette promesse sans fixer de nouvelle échéance.
Le général Goïta est pressenti comme probable candidat à une future présidentielle.
Depuis 2020, les militaires ont multiplié les actes de rupture, avec la France ou la Communauté des Etats ouest-africains, et opéré un pivot stratégique en direction de la Russie.
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