Le Sénégal s’apprête à abriter une nouvelle cimenterie dénommée Ciments de l’Afrique (CIMAF). Cet investissement marocain vient rejoindre une industrie du ciment déjà sur saturée avec, déjà, la Sococim, les Ciments du Sahel et Dangoté.
La Sococim leader avec 3,5 millions de tonnes qui devrait passer à 7 millions de tonnes avec sa nouvelle ligne de production, puis Dangoté de l’homme d’affaires nigérian du même nom avec 1,6 million de tonnes et Ciments du Sahel avec une production qui tourne autour de 600.000 tonnes approvisionnaient largement un marché local en pleine croissance du fait des activités des grands chantiers de l’Etat.
Ces cimenteries exportaient aussi sur le marché communautaire surtout au Mali. Les exportations avaient explosé en direction de ce pays juste après la levée l’embargo jusqu’à +585,8%.
Cela dit, les Sénégalais ne comprennent pas que, malgré l’existence de cimenteries, le prix du ciment soit si élevé au Sénégal. Certes le prix actuel de 65.000 frs la tonne est en baisse par rapport à ceux pratiqués vers les années 2022 où cette même tonne s’échangeait à près de 80.000 frs.
Le 24 juin dernier, l’Etat avait décidé de suspendre le paiement d’une taxe de 2000 frs sur le ciment pour permettre la baisse du prix du produit.
Il n’empêche, le prix du ciment reste toujours très élevé. Et l’arrivée d’une quatrième cimenterie ne devrait pas y changer grand chose.
Avec le Sénégal comme dernière installation, CIMAF est présent au Burkina Faso, au Cameroun, en Cote d’Ivoire, au Gabon, au Ghana, en Guinée Bissau, en Guinée Conakry, au Mali, au Maroc, en Mauritanie, et au Tchad.
Laisser un commentaire