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Emmanuel Macron droit dans ses certitudes, affirme qu’il ne démissionnera pas

Emmanuel Macron droit dans ses certitudes, affirme qu’il ne démissionnera pas

Emmanuel Macron a déclaré qu’il irait jusqu’au bout de son mandat présidentiel, alors qu’il cherche à mettre rapidement un terme aux troubles politiques en France après que le parti d’extrême droite de Marine Le Pen s’est allié à des législateurs de gauche pour renverser son gouvernement.

Après le vote cinglant de l’Assemblée, il revient face aux Français. Le président Emmanuel Macron a pris la parole, ce jeudi soir, au lendemain d’une censure historique du gouvernement, et après la démission formelle du Premier ministre Michel Barnier. L’occasion, pour le chef d’État, de tacler les élus ayant voté la motion de censure. Et de rappeler sa volonté de rester au pouvoir.  

Emmanuel Macron fiche la pagaille, déclare Jean Luc Melanchon
Invité lundi soir du «20 heures» de TF1, la figure insoumise a exhorté le chef de l’État à démissionner pour «le peuple puisse de nouveau voter.»

Se dirige-t-on vers une Présidentielle anticipée ? Au cours de son allocution aux Français, Emmanuel Macron a balayé jeudi soir cette hypothèse agitée par certains responsables politiques, insoumis bien sûr, mais aussi de centre-droit, tels le maire LR de Meaux Jean-François Copé ou le président des maires de France David Lisnard. «Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme», a assuré le chef de l’État. Comme une réplique à ses détracteurs.

Une réponse qui, sans grande surprise, n’a pas satisfait Jean-Luc Mélenchon. Invité du «20 heures» de TF1 dans la foulée de la prise de parole du président, l’ancien triple candidat à la présidentielle a jugé que c’est Emmanuel Macron, et non Michel Barnier, qui «a été censuré» mercredi par une majorité de députés à l’Assemblée. «L’esprit des institutions est qu’il doit s’en aller pour que le peuple puisse à nouveau voter», a grincé l’ancien député de Marseille, qui entend «traiter la cause, pas les effets» de la crise politique actuelle. «La cause, c’est lui. C’est lui qui fiche la pagaille. C’est lui qui bloque tout, et ne veut entendre personne», a-t-il encore tempêté.

«Pas d’autre solution pour le RN»
Quelques semaines après la tentative infructueuse de LFI de destituer Emmanuel Macron – une procédure avait été lancée en ce sens au Palais Bourbon -, Jean-Luc Mélenchon a rejeté la faute sur Marine Le Pen. Mais ne s’avoue pas vaincu pour autant.

«Dans un mois ou deux, peut-être que le Rassemblement national se dira qu’il n’y a pas d’autre solution», a fait valoir l’Insoumis, qui a mis en exergue la démission du général de Gaulle en 1969. «Il est parti quand il a eu le sentiment qu’il n’avait plus l’appui du peuple français.» Et de prendre le pari que son lointain successeur suivra le même chemin : «Il avait dit qu’il ne ferait pas de dissolution, il l’a fait. Il s’en ira, vous verrez, parce qu’il y a la force des évènements.»

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