Le président américain Donald Trump a vanté jeudi une campagne d’« auto-expulsion » lancée par son gouvernement pour pousser les migrants clandestins à quitter le pays volontairement dans l’optique de tenter d’y revenir légalement un jour.
Être payé pour être expulsé des États-Unis. C’est la nouvelle proposition de Donald Trump dans sa lutte contre l’immigration illégale, rapporte Reuters.
Le président américain propose de fournir « une allocation » aux personnes en situation illégale dans le pays, selon une interview accordée au média Fox Noticias et enregistrée lundi.
« Nous allons leur donner de l’argent et un billet d’avion (vers le pays d’expulsion) et ensuite on travaillera avec eux », a indiqué Trump. « S’ils sont bons et que l’on est d’accord avec leur retour, on travaillera avec eux pour qu’ils reviennent aussi vite que possible », promet-il.
I had an extraordinary interview with @realDonaldTrump yesterday for @FoxNoticiasEnX inside the White House. He answered every question I had. I believe we broke important news on immigration & US election interference in Latin America thru #USAID. Watch here at 4pm ET
🔗… pic.twitter.com/IcSIjkNM61— Rachel Campos-Duffy (@RCamposDuffy) April 15, 2025
La Maison-Blanche n’a pas précisé ni commenté ces propos.
« Une opération d’auto-expulsion »
Donald Trump avait déjà évoqué l’idée d’« une très grande opération d’auto-expulsion », en Conseil des ministres le 10 avril.
« Nous allons travailler avec les gens de manière qu’ils s’en aillent gentiment et retournent dans leur pays, nous allons travailler avec eux dès le début afin de tenter de les faire entrer à nouveau (aux États-Unis) de manière légale », avait-il ajouté.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump empile les annonces contre l’immigration illégale. Son administration a supprimé une application pour téléphone portable nommée CBP One instaurée sous Joe Biden. Utilisée par des centaines de personnes, elle permettait aux migrants de prendre rendez-vous afin de déposer une demande d’asile avant d’entrer aux États-Unis.
Elle est remplacée par CBP Home, qui tente de convaincre les sans-papiers de prendre la décision de quitter les États-Unis de leur propre chef tout en leur enjoignant de partir immédiatement.
L’exception agricole ?
Des secteurs économiques américains dépendent largement du travail des immigrés sans-papiers, comme l’agriculture. Sur les 2,4 millions d’employés agricoles que compte le pays, 44 % sont sans-papiers, selon une enquête du ministère du Travail.
Donald Trump avait précisé que son gouvernement laisserait certains immigrés travailler pour des agriculteurs américains, du moins temporairement.
Les « criminels » vers le Salvador
Pendant sa campagne électorale, le milliardaire avait promis d’expulser « des millions » d’immigrés sans papiers, évoquant une prétendue « invasion » des États-Unis par des « criminels venus de l’étranger ».
Il entend faire du Salvador un nouveau « Guantanamo », en référence à cette prison cubaine aux conditions de détention longtemps dénoncées. Dix-sept « criminels », membres présumés des violents gangs Tren de Aragua et MS-13, ont déjà été expulsés dans la nuit de dimanche à lundi.
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