Une enquête menée par la Direction de l’Informatique et des Comptes (DIC) a révélé l’existence de 63 comptes bancaires suspects, crédités de plusieurs centaines de milliards de FCFA, ouverts dans 21 institutions financières sans autorisation officielle ni transparence budgétaire. Ces comptes, non mentionnés dans les documents financiers de l’État, relèvent l’étendue des malversations survenues sous le précédent régime sur la gestion des fonds publics entre 2019 et mars 2024.
Les enquêteurs ont identifié les établissements suivants :
BGFI : 8 comptes
NSIA : 7 comptes
Ecobank : 7 comptes
BASN : 6 comptes
SGS : 6 comptes
BOA : 5 comptes
BIS : 4 comptes
CDS : 4 comptes
CBAO : 3 comptes
BRIDGE : 3 comptes
UBA, LBO, Coris Bank, FBN Bank, BDK, BNDE, BRM, BSIC : 1 compte chacun
Libellés suspects des comptes
Les intitulés de ces comptes suggèrent des opérations liées à des fonds publics, notamment :
« Opérations budgétaires »
« Appui Covid » et « Appui budgétaire post-Covid »
« Rachat créances Sofico »
« Relance de l’économie »
« CRHC Ageroute »
« Reprofilage »
« ANSA Realty »
« EPAS / État du Sénégal »
Certaines lignes restent non spécifiées, alimentant les interrogations suspicieuses sur l’utilisation réelle de ces fonds avec de fortes présomptions de détournements d’objectifs.
Un manque de transparence budgétaire
D’après le rapport de la Cour des Comptes, ces comptes auraient été ouverts sans autorisation légale et sans figurer dans les documents budgétaires officiels.
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