L’enquête sur l’affaire de détournement présumé au Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) se précise, portant sur un montant de plus de 250 millions de francs CFA. Une enquête menée discrètement par la Brigade de recherches de Thies a récemment confirmé certains faits.
Dans le cadre de la ligne de crédit exécutée pour le compte du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip), le Crédit Mutuel du Sénégal avait contacté certains bénéficiaires de financement pour leur rappeler les échéances de paiement.
Selon l’édition de ce jeudi du journal Libération, il a été découvert que ces bénéficiaires empochaient une partie des fonds tout en remettant la majorité à des intermédiaires influents, souvent politiques.
Tous originaires de Bambey, ces bénéficiaires ont affirmé qu’on leur avait fait croire que ces financements étaient « gratuits », à condition de ristourner une partie des fonds, ce qu’ils ont fait. Sous la pression du CMS, les bénéficiaires des financements ont dénoncé les intermédiaires.
Parmi ces intermédiaires, deux individus, Ndiawe Kane et Ousmane Camara Diouf, ont été appréhendés par les gendarmes. Membres de l’Alliance pour la République (APR), ils auraient « gelé » leurs activités après la chute du régime. Le chef de l’agence du CMS de Bambey, Djiby Diaw, a également été arrêté par les gendarmes.
L’enquête pourrait causer de nombreux dégâts, d’autant que les deux membres de l’APR ont révélé les noms des destinataires finaux des montants détournés. Ces révélations risquent de secouer la scène politique locale, compte tenu de l’implication potentielle de figures politiques influentes.
Amath Suzanne Camara placé en garde à vue pour offense au chef de l’État et déféré au parquet
Amath Suzanne Camara, membre du réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (APR), a été interpellé par la Sûreté urbaine (SU) de Dakar.
Cette arrestation est survenue suite à une émission où Camara avait qualifié le Président de « fen-katt » (menteur).
Malgré son interpellation, Camara n’a exprimé aucun regret ni présenté d’excuses, réitérant ses propos devant les policiers.
Il a été placé en garde à vue pour offense au Chef de l’État et pour des actes susceptibles de jeter le discrédit sur une institution. Il va être déféré au parquet ce jeudi.
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