Un crash a fait 38 morts mercredi, dans un potentiel accident qui met en cause un missile de la défense antiaérienne russe.
Tout juste 48 heures après le crash du vol J2-8243 d’Azerbaijan Airlines, qui a fait 38 morts, la compagnie aérienne a annoncé, ce vendredi 27 décembre, suspendre ses vols vers sept villes russes, notamment du Caucase, a-t-elle fait savoir dans un communiqué de presse.
Cette décision a été prise « compte tenu des résultats préliminaires de l’enquête sur le crash d’Embraer 190 », et « des risques pour la sécurité des vols », a expliqué Azerbaijan Airlines. Néanmoins, la compagnie a précisé qu’elle continuerait d’assurer des vols à destination de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
Une commission d’État créée
Mercredi, l’appareil, qui devait relier Bakou à Grozny, capitale de la république caucasienne russe de Tchétchénie, a dévié de sa trajectoire, avant de s’écraser et de prendre feu dans des circonstances encore floues près d’Aktaou, un port de la mer Caspienne situé dans l’ouest du Kazakhstan et loin de sa destination.
Parmi les 67 personnes, dont cinq membres d’équipage, qui se trouvaient à bord, 38 d’entre elles sont mortes. Les 29 autres ont miraculeusement survécu au crash.
Dans un premier temps, la compagnie aérienne a affirmé que l’avion avait percuté une nuée d’oiseaux, avant de retirer cette information. Rosaviatsia, l’agence de l’aviation civile russe, insiste sur cette théorie se basant sur des informations « préliminaires ». Côté kazakhe, même position officielle, alors que le ministère de la Santé avait évoqué une « explosion d’un ballon » à bord de l’appareil.
Le Kremlin a indiqué, ce vendredi, qu’il ne ferait pas de commentaires avant la fin de l’enquête, alors que de nombreuses publications dans les médias mettent en cause un missile de la défense antiaérienne russe. « Une enquête est en cours. Nous estimons que nous n’avons pas le droit de faire des commentaires avant les conclusions de l’enquête », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Une enquête est en cours pour établir si c’était une frappe de la défense antiaérienne russe ou une autre cause », a déclaré à l’AFP le député azerbaïdjanais, Rassim Moussabekov, tout en soulignant qu’ « on voit sur les photos et les vidéos le fuselage de l’avion avec des trous qui sont causés normalement par des missiles de défense antiaérienne ».
Aucun des pays impliqués n’a pour l’heure publiquement confirmé cette version, alimentée par des images d’impacts sur l’épave de l’appareil, et selon laquelle l’appareil aurait subi des tirs lors de son approche de l’aéroport de destination en Russie, avant de réussir à voler jusqu’au Kazakhstan où il s’est écrasé.
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