L’enquête au cœur de la gestion du PRODAC a mis en lumière des pratiques frauduleuses et des malversations financières d’une ampleur inégalée, où plusieurs acteurs clés sont impliqués. Ibrahima Cissé, dirigeant de la société TIDA, aurait empoché la somme astronomique de 1,3 milliard FCFA grâce à de fausses factures.
Un incoterm Cif a été intégré dans le contrat clé en main avec Green 2000 qui a occasionné pour le PRODAC des dépenses supplémentaires que devaient supporter la société Israëlienne.
Selon Jean Pierre Senghor, ancien coordonnateur du PRODAC, Ibrahima Cissé aurait agi en connivence avec Mame Mbaye Niang, son ministre de tutelle, qui a, depuis, pris la tangente.
Ibrahima Cissé a reconnu que sa société TIDA n’avait aucune expérience en transit. Cependant, il aurait bénéficié de négligences, notamment de la part de Mamina Daffe, successeur de Jean Pierre Senghor à la tête du PRODAC.
Mamina Daffe, coordinateur du projet a ordonné le paiement de la quatrième tranche d’un montant de 6,8 milliards de FCFA alors que la caution n’avait pas été versée par Green 2000. Une complicité douteuse.
Un autre acteur et non des moindres, c’est Khadim Ba, actuellement en prison pour une autre affaire. Ce dernier, directeur de LocAfrique et partenaire financier du PRODAC, a été extrait de prison, et a affirmé devant le juge que des surfacturations avaient bien eu lieu sur des équipements, que le financement de Locafrique été totalement exécuté et que l’État a intégralement remboursé.. Il précise que la société israélienne Green 2000 a facturé des équipements pour un montant de 12 milliards FCFA, bien au-delà des valeurs réelles.
Enfin, Daniel Pinhassi, représentant de Green 2000 au Sénégal, est accusé de complicité dans ces transactions douteuses et a pris la fuite avec Mame Mbaye NIANG.
L’affaire du PRODAC n’a décidément pas encore fini de livrer tous ses secrets.
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