Près d’un quart (24 %) des femmes dans le monde sont encore victimes de violences (physiques ou sexuelles) commises par un partenaire intime avant d’avoir 20 ans, ressort-il mardi d’une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Belgique se classe légèrement au-dessus de la moyenne.
Les chercheurs de l’OMS ont comparé les données de 161 pays. Il en ressort que près d’une femme sur quatre est victime de violence avant d’avoir 20 ans. Dans un cas sur six, les faits se sont déroulé dans l’année écoulée.
La violence psychologique n’a pas été prise en compte dans le comparatif, chaque pays la définissant différemment.
« La violence commise par un partenaire intime commence extrêmement tôt pour des millions de jeunes femmes à travers le monde », explique la directrice du département de l’OMS consacré à la santé sexuelle, dr. Pascale Allotey.
Selon elle, les législateurs doivent sérieusement considérer la violence commise par un partenaire intime comme un problème de santé publique. Ce type de violence augmente le risque de dépression, de troubles anxieux, d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou de grossesses non désirées plus tard dans la vie.
D’après les estimations de l’OMS, les régions les plus touchées sont l’Océanie (47 %) et l’Afrique subsaharienne centrale (40 %), par exemple, tandis que les moins touchées sont l’Europe centrale (10 %) et l’Asie centrale (11 %).
Il existe également des écarts importants d’un pays à l’autre : on estime que 6 % d’adolescentes sont victimes de violences au sein du couple dans les pays les moins touchés tandis qu’elles sont 49 % à en être victimes dans les pays les plus touchés.
Pour tous les groupes d’âges réunis (15 à 49 ans), il s’agit de 22% des femmes, dont 5% dans l’année écoulée.
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