« Lorsque de mauvaise foi on entonne l’éloge d’un homme médiocre, qu’attendre sinon une médiocrité ? » Gustave Flaubert.
Cette précieuse citation de l’auteur de l’immortel roman « Madame Bovary », une perspicace internaute nous l’a rappelée. Je l’ai trouvée séduisante. Belle, véridique et actuelle avec le contexte d’un Sénégal qui croit toiser la lune avec un joyau dont personne ne peut dire le coût exact.
La citation s’applique également, à juste raison, à la faune de courtisans, flagorneurs et frotte-manches d’un homme porté aux nues et présenté comme un demi-Dieu. Voire un trois-quarts de Dieu !
Bon, on ne pense à personne et s’adresse à tout le monde. Ils ont vociféré, criant partout et montrant leur fierté de la mise en circulation d’un train que personne n’a vu rouler le lendemain de son lancement.
Les mauvaises langues parlent d’un « repos biologique » du Ter ! Dans une touchante émotion et un éblouissement feint, ils ont qualifié le jour d’historique tout en saluant la vision de leur champion pour un Sénégal émergent.
Pourquoi écarquillez-vous ainsi les yeux ? Une émergence qui semble s’arrêter à la porte de la capitale où d’ailleurs leur joujou est interdit aux gueux. C’est le beau-frère qui le dit avec dédain, montrant le peu d’estime qu’il porte à ces misérables.
Pendant donc qu’ils nous causent d’une émergence qu’ils sont d’ailleurs les seuls à voir, investissant presque 1000 milliards pour un train qui ne parcourra que 36 kilomètres, ailleurs des gens vivent dans des conditions exécrables.
A l’âge de la pierre taillée. A Kolda, une enseignante accusée d’avoir publié une vidéo devenue virale, montrant des élèves de CP apprenant dans des conditions difficiles dans un abri provisoire, a été relevée de ses fonctions. On se croirait à l’époque de la Gestapo.
Dans la salle de classe en question, les gamins sont assis sur des nattes, des briques leur servant de tables. Pendant ce temps, et dans le même pays, encore une fois près de 1000 milliards sont dépensés pour un train conçu pour rouler sur 36 kilomètres !
Ailleurs, dans le même pays aux portes de l’Emergence, l’eau et l’électricité sont des denrées rares. Malgré tout, on nous annonce une aube nouvelle qui se lève. A notre humble avis, il faudrait plutôt parler d’un crépuscule des crapules…
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