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Un sénégalais meurt noyé dans la Bidassoa (fleuve Pays Basque) en tentant de gagner la France

La fédération Etorkinekin Solidarité migrants appelle à une mobilisation, lundi 14 mars à 18 h 30, au pont de Behobie Pausu après la disparition d’un migrant de nationalité sénégalaise dans la Bidassoa samedi 12 mars

La fédération d’aide au migrants Etorkinekin BAB et Irungo Harrera Sarea – Red de Apoyo de Irun appellent à une mobilisation lundi 14 mars à 18 h 30, au pont de Behobie Pausu. Cette manifestation fait suite à la disparition d’un migrant de nationalité sénégalaise samedi 12 mars dans la Bidassoa – qui marque la frontière franco-espagnole – et pour lequel les recherches ont été vaines.

« Samedi en fin d’après-midi, nous avons été alertés par des habitants de Biriatou qu’un groupe de quelques personnes venaient de passer la Bidassoa à pied. Ils nous signalent également qu’une personne qui était avec eux n’aurait pas réussi à passer. La maire du village a également été informée et a immédiatement donné l’alerte. La peur au ventre de se faire arrêter et renvoyer encore une fois à Irun, ils ont préféré fuir […] Les recherches n’ayant rien donné pour l’instant, Bidasoa Etorkinekin espère vivement que cette personne a réussi à se sortir de la Bidassoa seule avant le drame », avance la fédération d’associations d’aide aux migrants.

Trois migrants ont tenté de traverser la Bidassoa, samedi 12 mars, en fin de journée. Deux seulement y seraient parvenus. Un important dispositif de recherche a été déployé, sans succès, des deux côtés du fleuve-frontière

Des recherches se sont poursuivies, dimanche 13 mars jusqu’à 14 heures, dans et autour de la Bidassoa, à la frontière franco-espagnole, pour retrouver un migrant qui aurait disparu la veille dans le fleuve. Un important dispositif des secours et forces de l’ordre françaises, basques et espagnoles a été déployé dès samedi soir lorsque, vers 18 heures, l’alerte a été donnée côté français, depuis Biriatou.

Les recherches menées par les pompiers et les policiers nationaux et municipaux sur le fleuve et ses berges ont débuté peu après 18 heures, samedi. Suspendues durant la nuit, elles ont repris à 8 heures, dimanche matin, toujours des deux côtés de la frontière et en bateau dans le lit du fleuve. Elles sont menées conjointement par les forces et secours français (police, pompiers) ainsi que la Ertzaintza (police basque) et la Guardia Civil espagnole. Des secouristes de la Croix-Rouge sont également mobilisés.

Bateaux, plongeurs, hélicoptère
Une quarantaine d’hommes a bord de bateaux, des plongeurs, un hélicoptère ont recherché en vain la victime qui, selon nos confrères du « Diario Vasco », serait un ressortissant sénégalais de 24 ans.

Le lieutenant Christophe Andueza, du corps des pompiers d’Hendaye, a coordonné les recherches côté français. Son constat est amer : « Rien n’a été trouvé, ni à terre, ni dans le fleuve ni au large. Aucun effet, vêtement ou chaussures ». En plus des reconnaissances aériennes, trois Zodiacs coté espagnol et un côté français ont été mobilisés en même temps que des plongeurs qui ont passé au peigne fin chaque secteur entre l’ancienne gare et Béhobie, jusqu’à l’embouchure du fleuve.

« Chaque mètre du fleuve a été inspecté sans succès », explique l’officier français. Son homologue espagnol, cité par « le Diario Vasco », confirme que les opérations de recherche ont été interrompues en début d’après-midi, dimanche.

L’eau de la Bidassoa est actuellement à une température de 8 degrés et le courant était important à l’endroit où est passé le groupe de migrant. Durant les recherches, des sacs ont été retrouvés contenant des effets personnels et un téléphone mobile sans qu’il soit établi qu’ils appartiennent à la personne recherchée.

Ce dramatique épisode intervient alors que le gouvernement basque et la Communauté d’agglomération Pays basque ont scellé, vendredi 11 mars, en présence de leurs présidents respectifs, le renforcement de leur collaboration pour l’accueil des personnes migrantes en transit.

Jean-René Etchegaray, le président de la CAPB, a réitéré, dimanche 13 mars, sa demande pour « des mesures urgentes pour sécuriser les parcours des personnes migrantes en transit et garantir les droits fondamentaux de ces personnes ». La crainte d’une nouvelle noyade est dans tous les esprits, après trois décès de migrants dans la Bidassoa en mai, août et novembre 2021.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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