Bon Dieu ! Ont-ils du cœur ? 300 maisons démolies. Et ce n’est pas une première. C’est même devenu une récurrence depuis la seconde alternance.
Mesurent-ils la peine de ces victimes ? Le nombre d’années à économiser de maigres sous dans un pays où épargner est un luxe. S’offrir un terrain puis construire brique par brique.
Et un beau jour, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) s’invite avec ses Caterpillar et une escouade de gendarmes pour tout réduire en tas de gravats. De quoi rendre complètement maboule un père de famille qui a, durant toute sa vie, rêvé d’un toit.
Trois cents familles privées d’abris. Il faut dire que c’est carrément difficile à supporter. D’où les scènes d’hystérie collective à Mbour 4 à Thiès.
C’est même insupportable en ces moments si difficiles où l’on nous apprend que 255 millions d’emplois sont perdus dans le monde à cause de la pandémie.
Des pères de famille qui perdent tout pendant que de vrais salopards – ceux qui leur ont vendu ces terrains – vaquent tranquillement à leurs occupations sans que rien ne leur arrive. Des personnes pour la plupart tapies dans l’administration.
Où était-elle justement, cette administration, pendant que ces malheureux construisaient sur une partie de la forêt classée de Thiès ? Il y a beaucoup de légèreté dans le circuit des autorisations de construire.
Il urge également qu’au niveau de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) qu’on fasse preuve d’humanisme.
Loin de nous, l’idée d’autoriser la chienlit. Nous estimons tout simplement qu’il faut que l’on soit plus regardant.
On ne peut pas regarder des gens construire tranquillement pendant des années en toute illégalité, les laisser faire et se réveiller un beau jour pour tout démolir.
Thiès / Opération démolition à Mbour 4 extension : Des propriétaires de maison en larmes incapables devant la machine destructrice.: Les images sont effarantes, les faits déroutants. Les mots manquent pour décrire la scène de démolition des habitations… https://t.co/25ojXVtAQU pic.twitter.com/Z8cqmSpPI2
— Dakaractu.com (@dakaractu) January 22, 2021
Que l’on mette des garde-fous pour éviter ces scènes devenues récurrentes et qui peuvent créer des déchirures sociales.
Voire, plus grave, des révoltes !
