Au moins 1.000 femmes et enfants, parmi des milliers de migrants détenus par les autorités libyennes dans des centres de détention surpeuplés à Tripoli, sont « en danger immédiat », a alerté mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
« Environ 751 femmes et 255 enfants faisaient partie des milliers de migrants et de demandeurs d’asile pris dans les récentes arrestations massives » dans la capitale, a indiqué dans un communiqué le bureau de l’Unicef en Libye.
« La sûreté et le bien-être » de ces femmes et enfants, dont cinq non accompagnés et au moins 30 nourrissons, sont « en danger immédiat », est-il ajouté.
Les autorités libyennes ont mené début octobre un raid dans un quartier pauvre de Tripoli, ciblant principalement des migrants en situation irrégulière.
Au moins 5.000 migrants et réfugiés ont été arrêtés au cours de cette opération, menée officiellement au nom de la lutte contre le trafic de drogue.
La Libye est un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants, majoritairement issus de pays d’Afrique saharienne, cherchant à gagner l’Europe.
Selon l’Unicef, les centres de détention reçoivent « un nombre bien supérieur à leur capacité ». « Le plus grand centre de détention de Libye, Al-Mabani, détient plus de 5.000 personnes — quatre fois sa capacité officielle — dont 100 enfants et 300 femmes », affirme l’organisme.
Vendredi, des gardes libyens ont tué par balles six migrants africains dans le centre de détention d’Al-Mabani, selon l’Organisation internationale pour les migrations, dénonçant des conditions de vie « terribles » dans ce lieu surpeuplé.
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