Un chauffeur de taxi a prêté sa carte bancaire à l’un de ses clients qui avait oublié la sienne, pour que celui-ci puisse partir en voyage d’affaires. Il lui a aussi donné son code. L’histoire s’est déroulée en début de semaine en Suède, et elle a fait le tour du pays.
« J’ai à nouveau foi en l’humanité. » Ce sont les mots de Christer Östlund, un homme d’affaires suédois, qui a vécu une curieuse histoire. Elle a été racontée par le quotidien suédois Dagens Nyheter.
Un chauffeur de taxi n’a pas hésité à lui prêter sa carte bancaire, en lui donnant son code personnel, pour qu’il puisse partir en voyage.
« J’étais piégé »
Tout commence lundi dernier, très tôt. Christer Östlund est assis dans un taxi qui file vers l’aéroport de Stockholm-Arlanda, qui dessert la capitale suédoise.
Au moment où le véhicule arrive à destination, l’homme d’affaires s’apprête à payer. Et là, il se rend compte qu’il a oublié son portefeuille chez lui. Ses cartes bancaires sont dedans.
Hors de question de rentrer chez lui. Christer Östlund n’a pas le temps. Son vol va bientôt décoller, et il ne peut pas le rater. Il doit partir en voyage d’affaires, et son agenda est bien rempli.
Christer Östlund doit s’envoler en direction de Düsseldorf, en Allemagne, où une réunion l’attend, puis vers Paris, pour participer à de nouvelles rencontres. « J’étais coincé », dit l’homme d’affaires au quotidien suédois.
Au volant, Ömer Temel, le chauffeur, comprend rapidement la situation. « Aucun problème, glisse-t-il à son passager. Vous pouvez emprunter ma carte bancaire. Mon compte est suffisamment approvisionné. »
Il se tourne et lui donne son code de carte bancaire
Christer Östlund, lui, est un peu interloqué. « Je me demandais ce qu’il voulait dire, retrace-t-il. Je ne l’avais jamais rencontré, il n’avait aucune idée de qui j’étais ou d’où j’allais. »
« Je vais m’en sortir sans la carte », ajoute Ömer Temel.
Et puis le chauffeur se tourne en direction du passager, et lui donne son code de carte bancaire et son numéro de téléphone.
Christer Östlund accepte, en le remerciant chaleureusement, imagine-t-on. Il propose alors d’effectuer un virement via son téléphone, mais non : le chauffeur refuse. L’homme d’affaires règle tout de même sa course avec son smartphone, et file en direction de l’aéroport.
« Il faut oser faire confiance aux gens »
Carte bancaire en poche, il monte dans son avion et effectue son voyage comme prévu.
Christer Östlund revient à Stockholm tard mercredi soir. Il a dépensé quelque 400 € en frais de taxis et d’hôtels, notamment.
Devant le hall des arrivées, le chauffeur de taxi l’attend. La carte bancaire change à nouveau de mains, et c’est le taxi d’Ömer Temel que Christer Östlund choisit pour rentrer chez lui, à Stockholm.
En tout, l’homme d’affaires verse au chauffeur de taxi l’équivalent de 475 €, plus que ce qu’il a dépensé, et plus que ce qu’Ömer Temel n’attendait. « Pour moi, il faut oser faire confiance aux gens, dit-il aussi au Dagens Nyheter. On se sent tout de suite mieux quand on peut vivre comme ça. »
