Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé lundi 16 mai la dissolution du Parlement et la convocation d’élections parlementaires anticipées d’ici à la fin de l’année dans ce petit pays ouest-africain abonné aux crises politiques.
«La crise politique qui a remis en cause les liens institutionnels normaux entre les organes de souveraineté est aujourd’hui évidente», a dit Umaro Sissoco Embalo dans une déclaration à la présidence. Il a invoqué «des divergences persistantes et ne pouvant être résolues» avec le Parlement. «Avec cette crise politique, le capital confiance entre les organes de souveraineté est épuisé», a-t-il insisté.
«Redonner la parole aux Guinéens»
«Après avoir entendu le président de l’Assemblée nationale populaire (le Parlement), les partis politiques représentés au Parlement et le Conseil d’État, j’ai pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale populaire de la 10ème législature et d’avancer la tenue des élections législatives», a-t-il dit.
«J’ai décidé de redonner la parole aux Guinéens pour que cette année encore ils puissent choisir librement dans les urnes le Parlement qu’ils souhaitent avoir», a-t-il dit.
La Guinée-Bissau est une ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1974 après une longue guerre de libération, menée par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) fondé par Amilcar Cabral, assassiné en 1973.
Depuis son indépendance, le pays a connu une multitude de putschs et de tentatives de coup de force. Il a été le théâtre le 1er février de ce qui a été présenté comme une nouvelle tentative de coup d’État. Il est en proie depuis des mois à des tensions entre la présidence et le Parlement.
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