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Trois Casques Bleus ivoiriens tués par des djihadistes dans la région de Tombouctou

Trois Casques Bleus ivoiriens tués par des djihadistes dans la région de Tombouctou

Trois Casques bleus ivoiriens de la Mission de l’Onu au Mali ont été tués mercredi dans une attaque djihadiste contre leur convoi, a indiqué un responsable de la Minusma sous le couvert de l’anonymat. L’information a été confirmée par un responsable des services de sécurité maliens.

Le porte-parole de l’Onu Stéphane Dujarric, avait auparavant fait état à New York d’un mort et de sept blessés dans la même attaque contre leur convoi dans la région de Tombouctou.

L’attaque est survenue au nord de Bambara Maoudé, sur l’axe entre Douentza (centre) et Tombouctou (nord-ouest), dans une région qui est l’un des foyers de la violence polymorphe qui ensanglante le Sahel.

«Au cours d’une opération de sécurité, une compagnie de la Minusma a heurté (…) des engins explosifs improvisés avant d’être la cible de tirs par des hommes armés non identifiés», a dit la Minusma dans un communiqué.

La riposte des Casques bleus a poussé les assaillants à fuir, a-t-elle dit. «Les rapports préliminaires indiquent cependant que suite à cette attaque, trois Casques bleus sont décédés et six autres ont été blessés», a-t-elle indiqué.

La Minusma, établie en 2013, a perdu plus de 230 de ses membres, dont plus de 130 dans des actes hostiles, selon des statistiques chiffres de l’ONU. C’est la mission la plus meurtrière pour les Casques bleus dans le monde.

Forte de 15.000 hommes et femmes dont environ 12.000 militaires selon l’ONU, elle est régulièrement la cible d’attaques contre ses convois ou ses positions. Nombre de ses pertes ont été causées par des mines improvisées frappant les véhicules ou les immobilisant dans des guets-apens.

L’attaque contre le convoi de la Minusma est survenue le jour d’une réunion trimestrielle du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Mali et sur l’effort de paix dans ce pays pris dans la tourmente depuis des années.

Dans son dernier rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se disait préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire. Au cours des trois derniers mois, «la situation en matière de sécurité a continué de se détériorer (…) en particulier dans le centre» du pays, relevait-il.

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