AlgérieDroits de l'homme

Trois ans de prison ferme requis contre Abdelkrim Zeghileche, le journaliste et militant pro-démocratie

Le journaliste Abdelkrim Zeghileche, militant pro-démocratie et directeur d’une radio en ligne est accusé d’« outrage à la personne du président » et d’« atteinte à l’unité nationale ». Le verdict sera prononcé le 24 août.

Le procureur du tribunal de Constantine, dans le nord-est de l’Algérie, a requis trois ans de prison ferme contre le journaliste Abdelkrim Zeghileche, militant pro-démocratie et directeur d’une radio en ligne, a indiqué lundi 17 août, une association de solidarité avec les prisonniers d’opinion algériens.

Incarcéré depuis le 24 juin, le directeur de Radio-Sarbacane est accusé d’« outrage à la personne du président » Abdelmadjid Tebboune et d’« atteinte à l’unité nationale » pour des publications sur Facebook, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Verdict le 24 août
Le verdict sera prononcé le 24 août. La lourde peine réclamée survient dans un contexte de répression accrue contre des journalistes, des blogueurs, des opposants politiques et des militants du « Hirak », le mouvement populaire antirégime.

Le journaliste Khaled Drareni a été condamné lundi dernier à trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

La sentence très sévère a choqué ses collègues à Alger et déclenché de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes en Algérie et au-delà. L’Union européenne a fait part de sa « préoccupation ».

Poursuivi dans plusieurs affaires
Abdelkrim Zeghileche est poursuivi dans plusieurs autres affaires. Il a été relaxé le 4 mars dans l’une d’elles. Le procureur de Constantine avait alors requis 6 mois de prison ferme contre Abdelkrim Zeghileche et sa collègue Lynda Nacer pour « incitation à attroupement non armé » après un appel à un sit-in contre le 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika début 2019.

Plusieurs journalistes algériens sont en prison et des procès sont en cours.

L’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par Reporters Sans Frontières. Elle a dégringolé de 27 places par rapport à 2015 (119e).

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