Chronique

Tong-tong aperiste

Les voleurs ne sont apparemment pas de l’autre côté seulement. D’ailleurs, un seul parmi eux et quelques-uns de ses amis ont payé pour leurs soi-disant rapines.

Les autres s’étant déculottés et réfugiés derrière le Chef alors obnubilé par un second mandat il avait mis leurs dossiers sous son coude !

La gestion sobre qu’il voulait instaurer en pratique de gouvernance s’est justement dépouillée de toute sa substance du fait ce désir obsessionnel d’un second mandat.

Et peut-être même un troisième, qui sait ? Le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite qui voulait envoyer au gnouf les 24 autres voleurs figurant sur la sa liste a été limogé en pleine audience !

Il n’avait pas compris que la seule chose qu’on lui demandait, c’était d’envoyer à Rebeuss le fils du prédécesseur du Chef.

La première gendarme contre la corruption, qui voulait poursuivre les voleurs de sa République, a été vite renvoyée à ses fourneaux. On lui demandait de jouer à la figurante, elle a voulu le premier rôle.

Le scénariste l’a tout simplement rayée du synopsis. Celle qui a remplacé la malheureuse s’accommode de son rôle de figurante.

D’ailleurs, on ne l’entend que pour réciter une vieille chanson consistant à rappeler à l’ordre ces messieurs et dames qui trainent les pieds pour la déclaration de leur juteux patrimoine. Plutôt donc qu’une gestion sobre et vertueuse, on assiste à un pillage en règle des maigres ressources du pays !

La Poste est déjà déclarée morte cliniquement. C’est par elle que le Chef payait les bourses électorales. Pardon, familiales. La source s’est vite tarie. Le pauvre Directeur se démène comme un diable pour accuser ses prédécesseurs.

Ce qui n’est pas faux mais ne suffit pas comme explication. C’est une des plus vieilles pratiques au Sénégal où les entreprises publiques servent de vaches à lait au parti au pouvoir.

Il faut bien faire vivre sa clientèle politique. C’est le frère, l’ami et le cousin qui sont les premiers à être servis. C’est l’expression de notre si vieille Teranga.

Il y a également la Lonase où des messieurs et dames se sont grassement servis. C’est également une vieille pratique de la gouvernance électorale. Même au Trésor, le cannibalisme politique s’est invité. Allez, circulez, le tong- tong se poursuit !

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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