Singapour

Tollé après une légère peine de prison pour l’agresseur d’une femme à Singapour

Pour avoir étranglé son ex-compagne jusqu’à l’évanouissement, un jeune homme a été condamné à 12 jours de prison, sans inscription au casier judiciaire.

Une décision de la justice de Singapour de condamner à douze jours de prison un étudiant pour l’agression de son ex-compagne a provoqué un tollé, ce mardi 21 juillet, les défenseurs des droits des femmes condamnant un verdict trop clément.

Yin Zi Qin a tenté d’étrangler son ex-petite amie jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse à son domicile en mai 2019, après avoir tenté en vain de convaincre la jeune fille, âgée de 21 ans, de revenir sur sa décision de rompre, selon les documents du tribunal.

Après avoir plaidé coupable d’avoir volontairement porté atteinte à sa victime, l’étudiant dentiste de 23 ans à l’Université nationale de Singapour a été condamné vendredi à une «peine de détention de courte durée». Il devra passer 12 jours en prison mais n’aura pas de casier judiciaire. Il doit également effectuer 80 heures de travaux d’intérêt général, se présenter régulièrement aux autorités pendant cinq mois et suivre une rééducation.

Le jeune homme aurait pu être condamné au maximum à deux ans de prison. Le verdict a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et le groupe de défense des droits des femmes AWARE a estimé qu’il «reflète, une nouvelle fois, le déséquilibre entre la valeur accordée aux femmes survivant à des agressions et leurs agresseurs masculins». Selon l’association, «le préjudice subi par les femmes est souvent minimisé».

Le #MeToo singapourien
La branche féminine du parti au pouvoir dans la cité-État a également exprimé, dans un communiqué, sa «consternation» face à un verdict «disproportionné». Alors que la colère montait, le ministre de l’Intérieur et de la Justice K. Shanmugam a annoncé que le gouvernement allait revoir la manière dont les décisions sont prises dans de telles affaires.

L’Université de Singapour a annoncé que l’étudiant avait été suspendu et risquait une sanction, bien que l’affaire ne se soit pas déroulée sur le campus. Le harcèlement sexuel est devenu un sujet brûlant sur les campus de cette cité-Etat d’Asie du Sud-Est depuis qu’une étudiante a raconté l’an dernier avoir été filmée à son insu sous la douche dans son foyer estudiantin.

La victime, Monica Baey, a décidé de rendre l’affaire publique, après une punition jugée trop légère pour son agresseur, déclenchant un mouvement décrit comme le #MeToo singapourien. Dans une autre affaire, un étudiant a été initialement condamné à une peine de probation pour avoir agressé une femme, mais a ensuite été emprisonné pendant deux semaines après que les procureurs ont fait appel.

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