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Tension politique au Sénégal :Qui pour calmer le jeu et appeler à la raison ? Par SEMOU NDAO

Tension politique au Sénégal :Qui pour calmer le jeu et appeler à la raison ? Par SEMOU NDAO

Le climat politique qui sévit depuis plusieurs mois au Sénégal n’augure rien de bon et laisse présager des risques d’affrontements.

Ces craintes de débordements dans les prochaines semaines se font sentir de partout. C’est pourquoi tous les acteurs de la scène politique devraient être invités à calmer ce jeu dangereux auquel ils se prétend.

Il n’est de secret pour personne que le moment est venu d’appeler à la retenue et à taire des discours qui attisent des violences. Les démons de la division sont entrain en action !

Vers qui devrons nous retourner en ces moments de trouble, pour appeler au calme, à la sérénité et à la réconciliation nationale ? Enfants de la nation, ressaisissons pendant qu’il est encore temps. Ce qui nous unit est de loin, plus fort que ce qui nous divise.

Mais nous devons, surtout nous rappeler que nul n’est au dessus de la loi et trop c’est trop. Toutes les personnes citées dans le rapport des cours des comptes doivent urgemment des explications à l’opinion.

L’heure du dialogue entre pouvoir et opposition a sonné. Un compromis doit absolument être trouvé entre les parties prenantes pour le bien de la Nation et la stabilité du pays.

Comme ils l’ont toujours fait dans de pareilles circonstances, les guides religieux doivent reprendre leur bâton de pèlerin et appeler à la raison pendant qu’il est encore temps. A moins de douze mois de la présidentielle de 2024, on doit taire les querelles partisanes et avoir un esprit de dépassement.

Le pays de la téranga, a connu deux alternances, en 2000 et en 2012, et en Afrique, aucun coup d’état, n’est présenté comme un modèle de démocratie, même si les campagnes électorales sont souvent émaillées d’accusations de corruption, de trafic d’influence, de désinformation et de violence.

L’ affaire Mbaye Niang Prodac/Ousmane Sonko, pendante devant les juridictions et le débat sur une éventuelle troisième candidature de Macky Sall ne sauraient, en aucun cas, être un prétexte pour installer la violence et l’instabilité au Sénégal. Il faut refuser de céder à la provocation et toujours se rappeler de l’obligation qui incombe tout militant, sympathisant ou simple citoyen à respecter la liberté d’expression et d’opinion de ses adversaires politiques et renoncer à tout recours à la violence.

Le physicien soviétique Andrei Sakharov a écrit dans son ouvrage « Mon Pays et le Monde »: »Le monde est un mélange tragique d’infortune, d’ignorance, d’espoir et intelligence. C’est pourquoi, nous devons préserver la paix, cultiver la tolérance, faire appel à la raison et créer une vie digne de nous-mêmes et des buts que nous percevons seuls faiblement.

La vie de l’être humain n’a de sens que si la personne reste engagée à servir ses proches, sa nation…mais nos erreurs d’aujourd’hui doivent surtout servir de leçon pour demain. On s’accuse mutuellement démonte et dément des propos tenus à son encontre, on s’invective à tout bout de champ, tout cela doit cesser. Les conférences de presse interposées sont organisées à tout va.

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