Catastrophe pour catastrophe. Plus on se cloitre, plus ça grimpe et ne semble pas s’arrêter. Ça monte, ça monte.
Et l’on se demande, à juste titre, à quoi sert le couvre-feu après 18 jours de claustration. Apparemment à rien ! La nouveauté ! Des grincements de dents commencent à se faire entendre.
Et pendant que l’Etat bombe le torse se gargarisant d’une récession qui serait derrière nous, dans les chaumières on pleurniche.
La vie devient plus difficile. Insupportable. Ce qui manque le plus, c’est l’argent si bien qu’il est devenu extrêmement difficile de trouver de la petite monnaie.
Des familles qui tenaient grâce aux transferts des émigrés tirent grave la langue. Leurs sauveurs sont frappés de plein fouet par la crise dans leurs pays d’accueil où la plupart d’entre eux survivent.
Confinés dans des espaces réduits, attendant des jours meilleurs. La rue ne vit plus. Ceux qui s’activent dans les petits métiers au Sénégal agonisent. Les cœurs sont lourds, les peines difficiles à supporter.
Des êtres chers partent et n’ont même plus droit à des funérailles dignes de ce nom. On ne vit plus, mais vivote. Dans les marchés, c’est le spleen chez les commerçants.
La gargotière qui tenait son restaurant de fortune a perdu le sourire.
D’ailleurs dans la capitale et la région de Thiès personne ne rit plus. Hélas, toute cette douleur qui plombe les cœurs, l’Etat ne semble pas la sentir.
Ni la percevoir. Il est dans une logique d’arrêter un ennemi invisible sans trouver l’arme infaillible. Il tâtonne, calquant sur d’autres modèles qui n’ont pas donné de résultats.
Cette gestion de ce fichu virus nous parait désastreuse. Et dans un pays qui vit de l’économie de l’informel, mettre ce secteur à l’arrêt, c’est visiblement installer le pays dans une situation insurrectionnelle…
Messages à décrypter.
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