Ça déblatère sur les salaires de nos parlementaires depuis que leur collègue Ousmane Sonko nous a dévoilé le grand banditisme fiscal qui prévaut au sein de l’hémicycle.
D’ailleurs, le leader de Pastef n’est pas à sa première sortie sur cette question et sur bien d’autres du même tonneau. Mais puisqu’il est l’ennemi numéro 1 à mettre hors d’état de nuire, tous les moyens sont bons pour le discréditer aux yeux de l’opinion.
Dans cette entreprise destructrice, une députée s’est tristement illustrée en présentant un faux bulletin de salaire. Depuis hier, elle est devenue la risée de ses enfants qui la tournent en bourrique sur les réseaux sociaux. Tant pis pour elle qui est connue pour ses sorties malencontreuses.
Ah, la justice enquête ! Ça nous rassure. On verra bien ce que ça va donner. Mais dans ce dossier pour lequel la majorité mécanique du pouvoir a déjà enquêté en livrant ses « vérités », l’on pourrait bien se demander ce que ça va donner.
Bon, il ne faut pas désespérer de notre justice après le cirque de nos parlementaires qui suivent à la lettre les recommandations du Chef. Lequel sort de son champ d’action pour proposer à ses serviteurs des postes à pourvoir.
Bien entendu, le bulletin de salaire va gonfler. Le débat, c’est également cette volonté prêtée au Chef de vouloir tordre le cou à notre Constitution pour instaurer un troisième mandat.
Une question déjà réglée au Benin où le nouveau texte précise « qu’aucun Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie ».
Pendant ce temps, dans ce pays que l’on présente comme une terre de démocratie et qui peut se prévaloir de deux alternances réussies, on discute encore sur le sexe des anges.
Le Chef, qui appelle pourtant au travail, maintient le suspense sur ses réelles intentions de briguer un troisième mandat auquel il n’a point droit.
Quelle belle supercherie !
