À l’heure où les organes de presse font face au marasme économique dû à la pandémie du covid19, nos sources nous révèlent un fait inédit qui se trame au niveau du ministère de la communication. Selon cette source, le ministère et certaines organisations de presse voudraient empêcher l’acquisition de la subvention allouée à la presse à des centaines d’organes de presse plus particulièrement les sites d’information.
Cette source révèle que le ministère voudrait exiger des organes de presse (un quitus fiscal, une cotisation à l’IPRES et à la caisse de sécurité sociale, des contrats signés par l’inspection du travail pour les agents des organes de presse sur la base de la nouvelle convention) conformément au code de la presse, pour l’obtention de la subvention.
« Le ministère n’a pas les prérogatives de se substituer à l’assemblée nationale, cette subvention destinée à la presse a été votée sur des bases claires » souligne Matar Diop juriste.
Il précise que le fonds d’appui et de développement de la presse n’est pas encore entré en vigueur, ni d’ailleurs le code de presse, car les décrets d’application ne sont pas encore signés même si deux décrets l’ont été, et ils ne concernent pas le fonds. » Si les conditions exigées par le ministère pour l’obtention de la subvention sont réelles, juridiquement parlant c’est du détournement d’objectif » souligne M Diop.
Pour Mariéme Diop économiste, une telle décision peut gêner la politique du chef de l’État, car en mettant en place le programme de résilience économique, avec une amnistie fiscale des organes de presse, le président voulait éviter la perte massive d’emplois. « Si le ministère met en place des conditions drastiques pour l’obtention de la subvention destinée à la presse, avec cette pandémie il sera difficile pour la quasi-totalité des organes de presse de respecter ces conditions » note Madame Ndiaye.
Selon elle, le problème des organes de presse ne se situe pas au niveau de l’appui, mais plutôt au style de management, « certains sites reçoivent des millions de l’État depuis plusieurs années et courent toujours derrière un appui, là où d’autres qui n’ont jamais reçu de subvention parviennent à tirer leur épingle du jeu » note-t-elle. Les directeurs de publication contactés, disent attendre un communiqué officiel du ministère de la communication pour se prononcer.
A suivre…..
Martin Diop
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