La merveille que l’on attendait est enfin sur les rails. Pour ce faire, toute la République s’est mobilisée comme au jour de… sa première inauguration à l’occasion de laquelle on nous avait demandé de patienter juste six mois pour sa mise en circulation.
On aura attendu deux ans jour pour jour… Et pour se donner bonne conscience, ils ne parlent plus cette fois-ci d’une inauguration, mais d’une cérémonie « de lancement » du TER.
En plus de la République qui s’est mise en congé, on a imposé au bon peuple des directs de plus de sept heures sur certaines chaînes ! Bien entendu, ça a un coût.
Surtout pour ce qui concerne le ministre conseiller et Mbandkatt à ses heures perdues pour l’animation. Mais il ne faut surtout pas s’en offusquer bien que le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) interdise la propagande en période de précampagne.
Ça, c’est pour les autres et ça ne s’applique pas au Chef. Tout cela pour une mise en service qui aurait pu se suffire de la coupure symbolique du ruban déjà que le Chef a inauguré son joujou en 2019.
Mais chez nous autres nègres, les choses simples ne se passent jamais aussi facilement. Comme dans le fameux film « Le facteur sonne toujours deux fois », Macky Sall aussi inaugure toujours deux fois !
Et ses inaugurations, pardon « lancements », il faut que cela fasse du bruit. Pendant qu’ils étaient en fête, on nous refuse d’émettre des critiques quant au coût du bijou.
On nous impose de la fermer. Surtout que la gabegie, les détournements de milliards qui font florès au sommet de l’Etat ne semblent pas émouvoir le Chef. Pendant donc qu’ils festoient, une partie du peuple chez qui le TER a élu domicile souffre.
Ailleurs, des zones sont dans une extrême pauvreté et dépourvues d’infrastructures et des enfants étudient dans des abris provisoires. L’utilité du bijou, ce n’est pas là le véritable débat étant donné que même les Ndiaga Ndiaye et les Jakarta ont la leur.
Non, le débat concerne son coût et son opportunité dans un pays dont les dirigeants passent leur temps à faite la manche. Pour dire que la vraie émergence devra passer par la redynamisation des chemins de fer du Sénégal. Mais de quoi donc se plaignent les cheminots thiessois ?
PS: Pendant que le Sénégal a la tête dans les étoiles du 21ème siècle avec ce TER de dernière génération, il a les pieds dans le Moyen-Age. En effet, à tout juste quelques kilomètres de Diamniadio où était inauguré ce joujou, des populations refusaient qu’une Sénégalaise comme eux soit enterrée dans leur village. Motif : la défunte était une griotte. Et le président Macky Sall laisse faire !
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