Nigéria

Sept soldats nigérians tués dans deux attaques djihadistes

Au moins sept soldats ont été tués dans deux attaques distinctes menées par des djihadistes affiliés au groupe État islamique dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé samedi l’armée et des sources militaires.

Les convois militaires sont de plus en plus la cible d’attaques du groupe djihadiste État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), dans le nord-est du Nigeria où les soldats luttent pour mettre fin à une insurrection de 12 ans qui a tué plus de 40.000 civils.

Samedi, quatre soldats, dont un officier, ont péri lorsque des combattants de l’Iswap leur ont tendu une embuscade. Les militaires avaient été appelés en renfort dans la ville d’Askira Uba, dans l’État de Borno, à cause d’une attaque djihadiste, selon un communiqué de l’armée.

«Malheureusement, un vaillant officier supérieur, le général de brigade Dzarma Zirkusu, et trois soldats ont payé le prix ultime lors d’une rare démonstration de bravoure alors qu’ils venaient en renfort pour une contre-offensive contre les terroristes», indique le communiqué. Les militaires, appuyés par des avions de chasse, «ont neutralisé plusieurs» djihadistes et détruit nombre de leurs véhicules, selon l’armée.

Trois autres soldats avaient été tués vendredi lorsque des combattants de l’Iswap avaient attaqué leur convoi dans l’État voisin de Yobe, selon deux sources militaires. Les assaillants ont arrosé le convoi à l’arme lourde dans le village de Tamsu Kawu, le long de l’autoroute de 120 kilomètres reliant Maiduguri à Damaturu, capitale de l’État de Yobe, ont indiqué ces sources à l’AFP.

«Nous avons perdu trois soldats dans l’embuscade des terroristes de l’Iswap», a déclaré l’un de ces deux officiers, selon lequel les djihadistes ont saisi un véhicule militaire. Un second officier a confirmé le bilan.

Ces attaques surviennent alors que l’armée revendique une série de succès contre les djihadistes, notamment des raids sur leurs camps. Le 17 septembre, au moins 16 soldats nigérians avaient été tués dans une embuscade de l’Iswap le long de l’autoroute reliant Maiduguri et la ville de garnison de Monguno, dans la région du lac Tchad.

Une semaine plus tard, huit soldats avaient péri lors d’une attaque par le groupe djihadiste près de la ville de Dikwa, dans la même région. L’Iswap a consolidé son territoire ces derniers mois dans la région du lac Tchad après la mort d’Abubakar Shekau, le commandant du groupe rival Boko Haram, dans des combats entre les deux forces djihadistes.

Reconnu par le groupe État islamique, l’Iswap est né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. Depuis 2019, l’armée a fermé ses plus petites bases pour s’installer dans des garnisons plus grandes et fortifiées, appelées «super camps», pour tenter de mieux résister aux attaques. Une stratégie qui a laissé davantage de liberté de mouvement aux djihadistes dans les zones rurales, estiment les critiques de ces «super camps».

Le conflit, qui a provoqué le déplacement d’environ deux millions de personnes dans le nord-est du pays, s’est étendu aux pays voisins, ce qui a conduit à la mise en place d’une coalition militaire régionale contre les groupes islamistes.

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