Billet

Santé

Le bras de fer qui oppose le personnel de santé aux populations est abject. Après la mort de cette malheureuse parturiente de Louga d’autres morts s’en sont suivies.

Et les populations de se heurter au front corporatiste des syndicats de la Santé qui se vante de sa puissance et de son omnipotence. Et c’est ici au Sénégal que ces syndicats de soignants saignent impunément les malades.

Pour une fois que les autorités ont décidé de sévir, ils décrètent automatiquement des journées de grève. Des grèves largement suivies par ces syndiqués très peu soucieux de sacerdoce et plutôt enclins aux bruits des espèces sonnantes et trébuchantes.

Comment a-t-on pu nous transformer notre personnel soignant au cœur en or en maffia très peu scrupuleuse qui ponctionne éhontément les malades et les accompagnants.

En tout cas quand nos médecins sortaient de l’UCAD et nos infirmiers de l’Ecole qui se trouvait à Le Dantec, ces rackets n’existaient pas ou peu.

Aujourd’hui, l’offre de formation est tellement large que les sortants s’en donnent à cœur joie. Les meilleurs de nos bacheliers étaient orientés en Médecine où ils trimaient au minimum sept années durant.

Tous les autres, bacheliers ou non, qui ne peuvent franchir cet obstacle de la sélection sans compromission à l’entrée, se tournent irrémédiablement vers le privé. Payer ses études en Afrique offre des avantages incommensurables.

Les études en médecine sont souvent longues, dures et coûteuses. Ceci expliquerait-il cela ? En tout cas le doute est permis car ce qui se passe actuellement dans nos hôpitaux et centres de santé est inacceptable. Le racket doit cesser.

Un malade évacué à l’hôpital doit être forcément pris en charge pour le stabiliser ou le sauver avant de se préoccuper de la prise en charge financière.

A se demander pour qui ces hôpitaux sont-ils bâtis ? Les personnes ayant des ressources suffisantes sont évacuées à l’étranger par leurs proches ou par l’Etat.

Un médecin de l’accueil n’a pas à se préoccuper de la situation financière du malade évacué. Il doit d’abord sauver la vie de ce malade.

Avec des arguties impardonnables, il vous oriente vers d’autres hôpitaux où la situation est pire ou pareille. Avec l’autorité qui s’attelle à nous construire des hôpitaux modernes de dernière génération, la prise en charge dans les hôpitaux pour les non fonctionnaires s’apparente à la croix et la bannière.

Quand l’Etat cesse d’être le dernier recours du Sénégalais lambda il ne faut plus jurer de rien dans ce pays. Il faut traquer les fautifs et les sanctionner fort justement pour que vivent ou survivent nos malades.

Moussa KAMARA

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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