Chronique

Rwanda, un génocide et des leçons

Le génocide rwandais a vingt-sept ans. En 1994, plus de 800 000 personnes, majoritairement tutsies, sont exterminées dans des conditions abominables entre avril et juillet.

Des crimes organisés rondement menés par des caravanes de la terreur. Les germes d’une implosion étaient déjà là. De fortes divergences entre Hutus et Tutsis.

Le missile mortel contre le président Juvénal Habyarimana n’a été dès lors qu’un élément déclencheur. Début d’un long feuilleton macabre.

Des mots qui replongent dans des cauchemars : Miliciens « interahamwe » du nom de ces milices rwandaises créées dès 1992 par le Mouvement Républicain National pour le Développement et la Démocratie du président Habyarimana. Interahamwe, ou « ceux qui attaquent ensemble », ont été bien entraînés pour commettre les pires forfaits.

Plus de 300 hommes et des militaires pour une véritable « chasse aux Tutsis ». Une folie meurtrière s’empare du Rwanda. Le substantif « Nettoyage » qui revient dans les discours est renforcé par le groupe de mots « nettoyer ceux qui sont restés ». Un champ lexical qui ne pouvait qu’engendrer de graves conséquences.

Si les mots d’ordre étaient bien reçus, c’est qu’il y avait cette « Radio Télévision Libre des Mille Collines » avec une campagne de propagande haineuse contre les Tutsis et les membres des partis politiques d’opposition.

Les émissions virulentes qui ciblaient les « ennemis » ou « traîtres » étaient des appels au meurtre contre des personnes qui « méritaient la mort. » Le Hutu power. Ce qui devait arriver, arriva. Des drames indicibles.

Un mal qui perdure jusqu’aujourd’hui. Des plaies qui peinent à se cicatriser en dépit de la résilience du peuple rwandais.

Tout cela, « sous les yeux » de la France et devant une communauté internationale qui a brillé par son inaction. Oui, le génocide rwandais doit être enseigné partout, notamment en Afrique y compris chez nous au Sénégal.

Le récit fait froid dans le dos. Mais il instruit et nous ouvre les yeux sur les bêtises de ce monde.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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