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Ronson Chan, le président du syndicat des journalistes de Hong Kong arrêté

Le président du syndicat des journalistes de Hong Kong a été arrêté mercredi 7 septembre, a indiqué une source policière, quelques semaines avant son départ pour suivre une formation à l’étranger.

Ronson Chan, président de l’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), a été arrêté pour entrave aux forces de l’ordre et trouble à l’ordre public, a appris l’AFP de source policière, confirmant des informations publiées par les médias locaux. La police n’a pas publié de communiqué dans l’immédiat.

Nombreuses critiques des médias
Channel C, l’agence de presse en ligne pour laquelle Ronson Chan travaille, a affirmé que le journaliste a été emmené par des policiers qui ont demandé à vérifier son identité alors qu’il faisait un reportage sur une réunion de propriétaires de logements sociaux.

Ronson Chan doit en principe quitter Hong Kong fin septembre après avoir obtenu une bourse pour participer à un programme de six mois de l’Institut Reuters à l’Université d’Oxford.

Ronson Chan a été réélu en juin à la tête de la HKJA, principal syndicat des reporters locaux. Comme beaucoup de groupes de la société civile et de syndicats pro-démocratie aujourd’hui fermés, Ronson Chan et la HKJA ont fait l’objet de nombreuses critiques de la part des médias qui dépendent du bureau de liaison de Pékin dans la ville. Souvent, des interventions policières font suite à de telles critiques.

Controverse parmi les journalistes
Les autorités mènent une vaste campagne de répression de la dissidence à Hong Kong après les immenses, et parfois violentes, manifestations pro-démocratie de 2019. Le journal Apple Daily et la plateforme d’information en ligne StandNews – pour laquelle a travaillé Ronson Chan – ont tous deux fermé l’an dernier après que plusieurs de leurs cadres ont été accusés de violer la loi sur la sécurité nationale.

La radio publique de la ville, RTHK, ressemble de plus en plus aux médias d’État chinois après avoir été remaniée sur ordre du gouvernement.

Le club de la presse étrangère de Hong Kong (FCCHK) a renoncé cette année à décerner son prestigieux prix de la presse sur les droits de l’homme en Asie, invoquant la loi sur la sécurité, une décision qui a suscité la controverse parmi de nombreux journalistes membres.

Hong Kong a chuté en 2021 de 68 places dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) publié en mai pour atteindre la 148e place mondiale. Lorsque RSF a publié son premier rapport en 2002, Hong Kong figurait au 18e rang.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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