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Reccep Tayyip Erdogan déclare qu’Emmanuel Macron est un problème pour la France et espère voir celle-ci «se débarrasser» de lui «le plus tôt possible»

Depuis plusieurs mois, les tensions entre le président turc et Paris sont vives. Récemment exacerbées par le projet de loi français contre le séparatisme.

Il ne rate jamais une occasion. Très virulent contre le président français et la politique qu’il mène, que ce soit en France ou à l’étranger, Recep Tayyip Erdogan s’en est une nouvelle fois pris assez violemment à Emmanuel Macron ce vendredi.

Le président turc, au sortir de la prière du vendredi à Sainte-Sophie désormais transformée en mosquée, a effet déclaré espérer voir la France « se débarrasser » de Macron « le plus tôt possible ». Il a aussi estimé que « Macron est un problème pour la France. Avec Macron, la France vit une période très dangereuse ».

En octobre dernier, réagissant à la série de mesures annoncées par Emmanuel Macron au nom de la lutte contre le « séparatisme islamiste », Recep Tayyip Erdogan avait évoqué une « provocation » contre l’Islam de la part du président français et s’était interrogé sur sa « santé mentale ».

L’Azerbaïdjan et l’Arménie en toile de fond
M. Erdogan a aussi affirmé vendredi que la France, qui copréside le groupe dit de Minsk chargé de favoriser un règlement au conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avait « perdu son rôle de médiateur » après que le Sénat et l’Assemblée nationale français ont adopté des résolutions favorables à une reconnaissance du Nagorny Karabakh.

« Mon cher ami Aliev (le président azerbaïdjanais Ilham Aliev) a donné un conseil aux Français leur disant que s’ils aiment tant les Arméniens, ils n’ont qu’à leur donner Marseille. Moi aussi, je leur donne le même conseil », a-t-il ajouté. Dans une apparente allusion aux actions du gouvernement turc et à leurs conséquences, M. Macron avait affirmé en septembre que « le peuple turc, qui est un grand peuple, mérite autre chose ».

Ankara avait vivement réagi à ces propos, qu’il a perçus comme une tentative de dresser le peuple turc contre le président Erdogan.

La Turquie dans le viseur de l’UE
Dans ce contexte électrique entre la France et la Turquie, l’Union Européenne a par ailleurs expliqué, quelques heures avant la sortie d’Erdogan, envisager des sanctions contre Ankara. L’UE condamne en effet la poursuite des « actes unilatéraux » et la « rhétorique hostile » de la part de la Turquie, mais reste divisée sur la manière de sanctionner ces comportements lors du sommet européen du 10 décembre.

« Nous avons tendu la main à la Turquie en octobre. Depuis, les choses n’ont pas été très positives. Nous avons vu qu’il y a eu des actes unilatéraux et une rhétorique hostile. Nous aurons un débat lors du sommet européen le 10 décembre et nous sommes prêts à utiliser les moyens dont nous disposons lorsque nous constatons qu’il n’y a pas d’évolution positive », a ainsi annoncé le président du Conseil européen Charles Michel.

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