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Qu’est-ce que l’E319 cet additif accusé d’affaiblir notre système immunitaire contre la grippe ?

Le butylhydroquinone tertiaire (BHQT), connu sur les étiquettes de nos aliments sous le code E319, est un additif alimentaire présent dans la plupart des aliments transformés. Une étude américaine l’accuse notamment de nous rendre plus vulnérable au virus de la grippe.

Son nom ne vous dit probablement rien mais votre corps, lui, le connaît bien. Le butylhydroquinone tertiaire (BHQT) est un additif alimentaire, plus connu sous son nom de code : E319. Dérivé du pétrole, on le trouve dans de nombreux aliments transformés, le plus souvent surgelés, déshydratés et d’origine industrielle. Les fast-foods, les snacks et les aliments gras en général sont donc directement concernés.

Présent dans les glaces, les céréales, les chips…
L’E319 est interdit dans plusieurs pays, dont le Japon. Mais en Europe et dans le reste du monde, le butylhydroquinone tertiaire (BHQT) est très souvent utilisé comme conservateur pour les aliments industriels et transformés riches en graisse. Dans certains cas, il serait à peine détectable.

Selon une liste dressée par The Independent, on retrouve notamment l’E319 dans du lait en poudre ; des graisses et huiles utilisées par l’industrie agroalimentaire ; de l’huile, de l’huile de poisson et de la graisse animale de friture et de cuisine ; des fruits à coques industriels ; des glaces ; du pop-corn ; des nuggets de poulet ; des pâtes à tartiner ; des pommes de terre congelées ; des préparations pour gâteaux ; de la viande déshydratée ou congelée ; du poisson déshydraté ou congelé ; des soupes déshydratées ; des chips ; des biscuits salés et des céréales.

Un impact sur l’organisme des souris de laboratoire
Deux chercheurs américains sont à l’origine de cette étude : Robert Freeborn, doctorant, et Cheryl Rockwell, professeure en pharmacologie et toxicologie. En intégrant de l’E319 à la nourriture de souris, en quantité proportionnelle à la présence de l’additif dans nos aliments, les scientifiques ont pu observer l’impact de cet antioxydant sur l’organisme.

Ce qu’ils constatent alors est effrayant. Les souris nourries avec de l’E319 ont présenté un nombre réduit de cellules CD8 T, chargées de combattre le virus de la grippe, et de cellules CD4 et CD8 T capables d’identifier le virus. « Ces souris avaient également contracté une inflammation étendue des poumons », a ajouté Robert Freeborn, responsable de l’étude.

Un additif qui dégrade notre système immunitaire
« Nous avons déterminé que l’ingestion du BHQT affectait d’importantes cellules de l’organisme chargées d’apporter une réponse immunitaire appropriée au virus de la grippe », a confié le chercheur américain.

« Il est crucial pour notre corps d’être capable de reconnaître un virus et de se rappeler comment le combattre efficacement, a déclaré Robert Freeborn, le doctorant en charge de l’étude. C’est tout l’intérêt des vaccins, de stimuler cette mémoire et d’immuniser l’organisme. Mais le BHQT semble altérer ce processus. »

Le magazine Femme Actuelle rappelle qu’en octobre 2018, l’association UFC-Que Choisir a testé et classé 300 additifs selon leur nocivité pour la santé. Elle avait alors jugé l’E319 « peu recommandable ».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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