Il y a 4 ans, jour pour jour, le 18 août 2020, un coup d’État au Mali mené par le colonel Assimi Goïta a mis fin au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête du pays depuis 2013. Un événement précédé d’une longue crise politique et une situation sécuritaire fragile avec de vastes territoires sous contrôle de rebelles Touaregs et de djihadistes.
Dans un contexte de très nombreuses violences terroristes, une vague de protestations a déferlé sur le pays dès fin 2019. Les Maliens demandaient aux forces étrangères de partir en reprochant aux contingents français et onusien le peu d’efficacité dans la lutte contre les groupes armés.
L’implantation économique de la France était elle aussi mise à mal avec l’arrivée de la Chine qui proposait des conditions plus avantageuses pour acheter l’uranium des mines maliennes, exploitées pendant des décennies par le français Orano.
Le coup d’État de 2020 au Mali a été perpétré par les forces armées maliennes. Le Président, le Premier ministre et plusieurs hauts responsables politiques ont été arrêtés. Le lendemain Ibrahim Boubacar Keïta a dissout le gouvernement et le parlement et a démissionné de ses fonctions.
Le pouvoir constitutionnel a été rétabli en septembre 2020 avec la nomination de Bah N’Daw à la présidence.
Plusieurs personnes étaient réunies à Bamako pour célébrer le renversement de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta il y a 4 ans. Depuis le Mali est dirigé par le colonel Assimi Goïta, président de la transition. Comment ces 4 années sont elles perçues par les Maliens ? pic.twitter.com/h9GmRPl6QJ
— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) August 18, 2024
En mai 2021, il a cependant été destitué pour « sabotage de la transition ». Le colonel Assimi Goïta a été proclamé Président.
Quels changements
En février 2022, les autorités maliennes ont demandé à Paris de retirer « sans délai » ses troupes du pays. Ce départ a été finalisé en août 2022, après 9 ans de présence.
En juin 2023, le chef de la diplomatie malienne a demandé au Conseil de sécurité de l’Onu le retrait de la Minusma, mission lancée en 2013 et comptant environ 12.000 soldats, puisqu’elle n’avait pas réussi à gérer la situation sécuritaire. En décembre les derniers soldats de la mission ont quitté le pays africain.
Deux semaines après le repli des effectifs de la Minusma de Kidal, les forces maliennes ont réussi à briser la ligne défensive des terroristes et à s’emparer de la ville, bastion de la rébellion Touarègue depuis une dizaine d’années.
En juin 2024, Assimi Goïta avait déclaré que les forces militaires maliennes, les FAMA, gardaient l’initiative sur le terrain et étaient déployées sur toute l’étendue du territoire national.
Pour mieux s’équiper et mener avec efficacité ses opérations, le pays a réorienté ses partenariats vers la Russie, la Chine et la Turquie.
Sur le plan régional, le pays a formé avec le Burkina Faso et le Niger la Confédération des États du Sahel et a annoncé son retrait de la CEDEAO.
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