Les demandeurs d’asile, qui sont des hommes dans 71% des cas, sont principalement originaires de Syrie, d’Afghanistan, de Turquie, du Venezuela et de Colombie.
Quelque 996.000 demandes d’asile ont été enregistrées en 2022 dans les pays européens, le niveau le plus élevé depuis 2016, selon le rapport annuel de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) publié ce mardi 4 juillet.
Ces demandeurs, dont le nombre a été révisé à la hausse par rapport aux données provisoires publiées en février (966.000), s’ajoutent aux 4 millions d’Ukrainiens qui ont fui l’invasion russe et bénéficient dans l’UE d’un statut particulier de protection temporaire, précise l’AUEA, soulignant la «pression» exercée sur les systèmes d’accueil nationaux.
Réforme de la politique migratoire
Ces chiffres concernent les 27 pays de l’Union européenne, la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Ils sont publiés alors que l’UE est en train de négocier une réforme de sa politique migratoire, prévoyant un système de solidarité entre États membres dans l’accueil des demandeurs d’asile, et une procédure d’examen accéléré aux frontières des demandes ayant le moins de chance d’aboutir, afin de faciliter les renvois des migrants vers leurs pays d’origine ou de transit.
Les demandeurs d’asile, qui sont des hommes dans 71% des cas, sont principalement originaires de Syrie (138.000 demandes), d’Afghanistan (132.000), de Turquie (58.000), du Venezuela (51.000) et de Colombie (43.000).
Une partie des demandes sont déposées par des personnes arrivées légalement dans l’UE : c’est le cas pour les Colombiens et Vénézuéliens, qui ont un accès sans visa.
En 2015-2016, lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016).
En 2022, cinq pays ont concentré 70% des demandes d’asile : Allemagne (244.000), France (156.000), Espagne (118.000), Autriche (109.000), Italie (84.000).
Quelque 39% des demandes d’asile ont reçu une réponse positive, ce qui correspond au «taux de reconnaissance» le plus élevé depuis 2017.
Les nationalités bénéficiant des plus forts taux de reconnaissance sont les Syriens (93%), les Ukrainiens (86%) et les Érythréens (84%).
Le nombre de décisions en attente s’élevait fin 2022 à 899.000. Quelque 42.000 demandes ont été présentées par des mineurs non accompagnés, dont les deux tiers étaient originaires d’Afghanistan et de Syrie.
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