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Pourquoi le Kenya vend-il aux enchères 73 avions abandonnés à des prix très bas ?

Le 17 novembre 2021, une vente un peu particulière a eu lieu au Kenya. Les autorités aéroportuaires du pays ont décidé de mettre aux enchères 73 avions abandonnés. Le prix de départ de certains appareils était d’une cinquantaine d’euros seulement !

On peut trouver de tout lors d’une vente aux enchères : une guitare du musicien britannique Eric Clapton, des souvenirs de la chanteuse française Juliette Gréco, des cartes Pokémon… et même des avions !

Au Kenya, la Kenya Airports Authority (KAA), l’organisme chargé de la gestion des aéroports du pays, a mis aux enchères 73 avions désaffectés, à des prix défiant toute concurrence selon le journal Business Daily Africa . Certains appareils, très abîmés certes, ont une mise à prix de… 61 dollars, soit 54 € (35.420 FCFA) !

Pourquoi vendre autant d’avions ?
Lassées de voir des dizaines d’avions abandonnés et en très mauvais état occuper les pistes des quatre principaux aéroports du pays, les autorités ont décidé de faire du ménage début novembre en organisant cette vente très particulière.

Le « non-paiement des frais de stationnement des avions pendant des années par leurs compagnies d’origine » a également motivé la KAA, avance le journal Business Daily Africa.

Divisée en trois étapes, cette vente XXL a commencé le 17 novembre 2021 avec les avions des deux aéroports de la capitale Nairobi : Jomo-Kenyatta International et Wilson. Ce sont ensuite les aéroports de Mombasa et Lokichoggio qui devaient proposer des aéronefs au grand public, les 19 et 22 novembre.

Cette liquidation est déjà un succès. Le 17 novembre, pas moins de « 100 acheteurs » se sont pressés dans la salle des ventes, rapporte l’agence de presse britannique Reuters.

Parmi les lots proposés, une multitude d’appareils différents, dont un Boeing 707-300, quatre 737-200, un Lockheed Hercules L-100-30, des dizaines de petits avions et même des « avions de combats pour la modique somme de 700 dollars », précise Reuters.

« J’en ai acheté deux, explique à Reuters l’acheteur kényan Jakarta David Goy. Le premier me servira pour mes affaires et le second pour mon usage personnel. »

Une précédente vente en 2019
Une fois la transaction entérinée, la KAA exige que tous les appareils achetés soient payés et récupérés dans les sept jours suivant la date de la vente, faute de quoi elle commencera à facturer des frais de stockage de 10 000 shillings kenyans (soit un peu moins de 80 €) par jour jusqu’à ce qu’ils soient récupérés.

Ce n’est pas la première fois que la KAA organise une telle opération. L’agence avait organisé une vente similaire en 2019, dans le cadre, déjà, d’un vaste programme de nettoyage.

Édouard LAMORT

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