Billet

Podium

Un homme d’un âge certain accroupi à même le sol lorgnant sans retenue les croupes titanesques pour ne pas dire callipyges des Jongomas lors d’une finale de ce concours.

Du Cices au King Fahd sans oublier le Novotel, ces finales faisaient courir le tout-Dakar des Kaccors. Ces concours de Jongomas et de miss organisés à l’époque par Moïse Ambroise Gomis, omnipotent et omniprésent animateur aujourd’hui disparu, étaient déjà les cibles de nos barbus.

Il y a plus de vingt ans que le Témoin couvre ces évènements avec son style particulier sous la plume talentueuse de journalistes salaces qui ont cassé la pipe ou toujours vivants.

Aujourd’hui, les temps ont changé et une autre génération s’est installée pour pérenniser ces concours de beauté. Les candidates ont l’âge de nos enfants et sont drivées par des gens de la même génération qu’eux. L’on se souvient qu’au départ le concours était organisé par le ministère du Tourisme.

C’est quand cette organisation a été privatisée que l’on a commencé à recenser des bévues et autres scandales. Avec la parole libérée des participantes à ces concours qui ont dénoncé les avatars endurés, des féministes ont cru bon d’ester en justice.

Elles qui s’étaient terrées lors de l’affaire Adji Sarr s’affichent aujourd’hui avec des plaintes contre l’organisatrice qui aurait pêché dans sa com.

Les Kaccors savent très bien qu’un concours de Miss Sénégal aux mains des privés ne pourra que sentir que du soufre. Des privés qui ne comptent que sur des sponsors pour réussir ces soirées glamour, de paillettes et de strass.

Avec 13 filles venues de l’intérieur et toutes sans aucune certitude de gagner le titre tant convoité de Miss, faut bien reconnaitre que les compromissions et les palabres ne seront pas de trop.

La preuve par cette candidate de l’époque des Jongoma venue dans nos locaux demander après le photo-reporter du Témoin qui serait sensé lui faire gagner le titre. Elle y croyait mordicus et était prête à tous les sacrifices pour y arriver. Et le reporter gringalet de prendre la tangente face à cette Jongama tout en rondeurs, bien sculptée avec un popotin d’enfer et hors normes.

C’est vous dire que ces scandales n’étonnent que les blancs becs qui se pâment devant la télé dans ces soirées où défilent les plus belles et audacieuses filles du pays. Pour une place sur le podium. Pour du fric. Pour la victoire et la gloire !

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