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Plusieurs nigérians arrêtés par la police à Dubaï

Les Émirats arabes unis (EAU) ont arrêté et détenu, sans poursuites, de nombreux Nigérians dans le cadre d’une série d’opérations visant les migrants en situation irrégulière.

Des agents de sécurité ont fait une descente dans les maisons de nombreux migrants africains, dont la plupart sont des Nigérians vivant à Al Qouz, Abu Hail, Sharjah, Al Barsha, Deira et d’autres endroits.

L’un des citoyens nigérians arrêtés a déclaré : « c’était entre 2 et 5 heures du matin, des individus masqués, appelés CID, ont fait irruption dans des logements africains et les ont tous arrêtés. Ils ont été emmenés directement en prison sans aucune charge ni procès. Plusieurs tentatives de connexion avec l’ambassade et le consulat nigérians ont échoué, comme d’habitude ».

Selon une autre victime, environ 80 % des personnes arrêtées sont des résidents légaux, tandis que les 20 autres sont des personnes ayant un visa de visite ou ayant des problèmes de visa. « Mais notre principale préoccupation aujourd’hui est qu’il y a une appréhension dans les communautés africaines.

Aucune raison n’a été donnée pour ces arrestations. Nos droits nous ont été bafoués. Nous avons plus de 400 détenus noirs. Environ 70 % des personnes arrêtées sont des Nigérians », a-t-il déclaré.

Lorsqu’il a été contacté, le président de la Commission des Nigérians de la diaspora, Abike Dabiri-Erewa, a déclaré que les personnes concernées devraient se mettre en rapport avec la mission aux EAU pour plus d’informations. « Avant la COVID-19, les Émirats arabes unis ont fixé une date limite pour que toutes les personnes en séjour irrégulier quittent leur pays. Nombre d’entre eux étaient partis avec un visa de touriste mais étaient restés pour travailler. Ils ont clairement indiqué qu’ils appliqueront une tolérance zéro pour les résidents illégaux et ont émis plusieurs avertissements.

« En raison de COVID-19, le délai a été prolongé. La mission nigériane a alors demandé aux Nigérians en séjour irrégulier de s’inscrire à la mission afin de pouvoir prendre des dispositions pour leur vol, les autorités des EAU ayant proposé de leur offrir des vols gratuits. « Comme vous le savez, près de sept vols gratuits ont été mis à la disposition des Nigérians bloqués sur place qui se sont enregistrés pour rentrer chez eux. Malheureusement, certains ont quand même choisi de rester en arrière malgré leur statut de résident illégal, en dépit du fait que les EAU ont émis plusieurs avertissements et donné des délais aux résidents illégaux pour quitter le pays ou faire face à leur loi », a déclaré Mme Dabiri-Erewa.

Elle a conseillé aux familles de toute personne ayant une preuve de son statut de résident légal de se rendre à la mission et de se présenter. « Toute personne ayant des documents en règle ( avec des preuves) sera certainement libérée », a-t-elle ajouté.

Lorsqu’elle a été contactée, une autre victime de l’arrestation aux EAU a corroboré l’explication du gouvernement mais a expliqué que certains sont restés en arrière à cause de la rétention de leurs documents de voyage par les compagnies pour lesquelles ils travaillent.

Il a déclaré : « Tout d’abord, les nouvelles concernant les contrevenants au visa sont exactes. Les vols gratuits pour une durée déterminée sont également vrais, mais les circonstances ont retenu beaucoup de personnes qui ne sont pas rentrées chez elles à ce moment-là. « La plupart des compagnies avaient leurs passeports et leurs visas étaient en cours de traitement lorsque COVID-19 est arrivé et après le verrouillage, le gouvernement des EAU a cessé de délivrer des visas aux Nigérians pendant quatre mois.

« Récemment, en novembre, ils ont repris la délivrance de visas et le mois suivant, en décembre, ils ont demandé à tous ceux qui n’avaient pas de visa ou qui étaient frappés d’une amende de partir, alors que certaines entreprises avaient promis de mettre des visas à disposition

. « Connaissant le pays d’où nous venons et l’environnement difficile, personne ne veut rentrer chez lui après avoir vendu tout ce qu’il avait à voyager. « C’est très frustrant. Alors si c’est le cas, pourquoi seulement les Africains ? Il y a des centaines et des milliers d’autres nationalités qui n’ont pas de visa et qui sont très bien lotis. Ils n’ont pas arrêté ces derniers. Pourquoi seulement les Africains ? »  

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