Tchad

Plusieurs centaines de manifestants contre la junte militaire tchadienne

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à N’Djamena contre la junte qui dirige le Tchad depuis la mort d’Idriss Déby Itno, encadrées par un fort dispositif policier, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des associations de la société civile ont appelé à manifester contre la charte du Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby Itno.

Ces marches, régulièrement organisées depuis le décès de l’ex-président en avril, dénoncent aussi l’attitude de la France, l’ancienne puissance coloniale, accusée par une partie de l’opposition de soutenir le nouveau pouvoir.

« Le Tchad n’est pas un royaume », « Non au soutien de la France au système Déby père et fils », était-il notamment écrit sur les affiches des manifestants.

La marche avait été autorisée par les autorités. La manifestation, encadrée par des forces de l’ordre déployées massivement, s’est déroulée dans le calme, selon un journaliste de l’AFP.

Succès Masra, farouche opposant des Déby et fondateur du mouvement politique Les Transformateurs, participait pour la première fois à l’une de ces manifestations depuis la mort du président-maréchal Déby.

« Rien que pour la mémoire de nos martyrs, nous ne devons jamais abandonner la lutte », a-t-il déclaré aux médias. Le 27 avril, six personnes avaient été tuées à N’Djamena et dans le sud du Tchad, selon les autorités, neuf selon une ONG locale, au cours de manifestations interdites.

« Nous marchons aujourd’hui pour exiger la révision de la charte régissant la transition et dénoncer les arrêtés mettant en place les comités non inclusifs du dialogue », a pour sa part confié à l’AFP Max Loalngar, porte-parole de Wakit Tamma, une plateforme de l’opposition.

Depuis l’annonce de la mort du président Déby le 20 avril, Mahamat Idriss Déby Itno, 37 ans, a promis des élections « libres et démocratiques » à la suite d’un dialogue national censé réconcilier tous les Tchadiens.

La période de transition est de 18 mois renouvelable, mais la junte n’a pas exclu une prolongation. Mahamat Idriss Déby concentre presque tous les pouvoirs et s’est arrogé les titres de président de la République et de chef suprême des armées.

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