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Pas de consensus trouvé concernant l’ouverture des frontières extérieures de l’Union Européenne

Les consultations entre pays membres continuent mais la liste actuellement proposée, qui exclut les Etats-Unis, le Brésil ou encore la Russie, ne fait pas l’unanimité.

L’avenir du tourisme en France reste encore incertain pour cet été. Les Européens ne parviennent toujours pas à s’accorder sur une liste de pays que leur niveau de contamination au Covid-19 permettrait de considérer comme « sûrs », permettant à leurs résidents de venir en Europe en juillet, selon des sources diplomatiques à Bruxelles.

Vendredi soir, les ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen avaient proposé une liste d’une quinzaine d’Etats, qui exclut les Etats-Unis où l’épidémie semble hors de contrôle, et qui inclut la Chine sous condition. La France a fixé au 1er juillet sa réouverture progressive.

Un nouveau vote lundi ?
La présidence croate de l’UE avait donné aux Etats membres jusqu’à samedi soir pour se prononcer lors d’un vote, mais certains ont réclamé plus de temps. « Les consultations continuent, et vont se prolonger jusqu’à lundi », a indiqué une source diplomatique européenne. « Il est difficile de prédire une issue, mais la présidence espère pouvoir passer à un vote lundi », a précisé cette source.

La liste proposée contient quatorze pays (Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Monténégro, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Serbie, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay) auxquels s’ajoute la Chine, sous condition de réciprocité, c’est-à-dire à condition qu’elle accueille sur son sol les voyageurs venant de l’UE, selon une source diplomatique. Sont aussi admis les voyageurs d’Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.

La liste ne comprend donc pas les Etats-Unis, pays le plus touché par la pandémie de coronavirus avec 125 255 décès pour 2 492 246 cas enregistrés samedi soir, pas plus que le Brésil ou la Russie. Elle devrait être révisée toutes les deux semaines.

Le contrôle des frontières, une compétence nationale
Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État, l’UE s’efforce de se coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l’espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus.

Les voyages non essentiels vers l’UE sont interdits depuis la mi-mars. Cette mesure doit être levée progressivement à partir du 1er juillet, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l’UE, où la pandémie a reflué, voire meilleure. Certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder. La Grèce a pour sa part commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud.

La fiabilité des données épidémiologiques des pays en question
La proposition européenne fixe plusieurs critères épidémiologiques pour qu’un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100 000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les 14 derniers jours. Mais également une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests.

Plusieurs Etats membres ont toutefois jugé « problématique » la fiabilité des données épidémiologiques fournies par des pays tiers, notamment la Chine.

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