Chronique

Paresse présidentielle

Il faut que l’on se calme ! Pas la peine de se perdre en palabres ou en conjectures inutiles sur la question de la préférence — pour ne pas dire complexe — du Chef pour les médias français.

Ça, c’est une tradition bien africaine. Lorsqu’un chef qui aura véritablement des c… sera à la tête d’un de nos Etats, on espère que cette triste tradition prendra fin. Pour le moment, il faut faire avec et attendre cet homme providentiel.

On risque d’attendre longtemps ! Ce même si Kagamé, lui au moins, ose de temps en temps faire un doigt d’honneur à ces vilains Toubab. Lui, il est « garçon » comme disent nos parents ivoiriens.

Pour les autres, il faudra attendre qu’ils s’affranchissent de la tutelle de l’Occident à l’instar de certains de nos médias qui ont également cette fichue propension à aller tendre leur micro à certains ambassadeurs occidentaux pour les inviter à se prononcer sur nos questions domestiques.

Ce qui perturbe Kàccoor Bi souvent si blasé quand le Chef se prononce, c’est son subit dédain pour nos misères. On l’a élu pour qu’il s’occupe de notre quotidien si malmené par son pouvoir mais, lui, il se trouve d’autres occupations.

Il veut prendre en charge le destin du continent. Quelle prétention ! Qu’est-ce qu’il pourrait bien faire pour l’Afrique qu’il n’a pas réussi pour son pays ? Surtout en l’espace d’une année seulement…

Quand des opposants seront malmenés dans quelques-uns de nos Etats que pourrait-il dire à ses collègues ? Son temps sera certainement occupé à des voyages somptuaires et inutiles alors qu’il y a tellement d’urgences chez nous !

Un Chef sensé aurait décliné ce poste pour s’occuper sérieusement de son pays plutôt que de déléguer le soin de le gérer à un Premier ministre qui sera sans étoffe.

Au sein de l’armée mexicaine, on ne voit pas la personne qui pourrait faire preuve de virilité pour s’opposer par exemple au tout- puissant Farba Ngom, présenté comme le vice-président de ce charmant pays.

Dans sa communication, le Chef a cette fâcheuse habitude de sortir des énormités sans s’en rendre compte. « Je ne peux pas en même temps m’occuper du Sénégal au quotidien » !

Quelle insulte faite à ses compatriotes qui l’ont pourtant élu pour que, justement, il s’occupe de leurs problèmes jour et nuit ! Et merci de leur déléguer un Premier ministre, un « collaborateur » donc, pour les servir…

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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