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PARERBA, le projet lutte contre l’émigration clandestine dans le bassin arachidier

Ils sont nombreux ces jeunes qui quittent leurs localités d’origine pour venir à Dakar ou tenter l’émigration clandestine. Et pour les pousser à rester dans leurs régions, la coopération Belge de Developpement, Enabel a mis en place le Projet d’Appui à la Réduction de l’Emigration Clandestine (PARERBA) en créant des activités créatrices de revenus leur permettant de travailler dans leurs terroirs et d’y réussir.

Depuis mardi, la foire Agripreneurs se tient à Dakar, à la Place du Souvenir où des jeunes et des femmes venus exposer, mais aussi vendre des produits agricoles. Ces exposants sont tous issus de cinq régions que sont Thiès, Fatick, Kaolack, Kafrine et Diourbel.

Toutes ces régions ont la particularité d’avoir bénéficié du Projet d’Appui à la Réduction de l’Emigration Rurale dans le Bassin arachidière (PARERBA) financé par l’Union Européenne à hauteur de 18 millions d’euros.

Pour l’ingénieur agronome, Cheikh Souhaïbou Faye et responsable infrastructure au niveau de la Coopération belge de développement, Enabel, il y a deux phénomènes qui existent au Sénégal, à savoir l’émigration rurale et celle clandestine.

“Les motivations d’Enabel ont été de savoir quelles sont les possibilités qu’elle peut offrir aux jeunes afin de les retenir dans leurs terroirs. Nous savons que les régions de Thies, Fatick, Kaolack, Kaffrine et Diourbel sont des localités pourvoyeuses de jeunes pour l’exode rural et l’émigration irrégulière.

Nous avons créé ainsi des conditions pour permettre à ces jeunes de réussir chez eux”, a dit le jeune ingénieur agronome. Et Enabel créa ainsi des activités pour ces jeunes qui leur ont permis d’avoir des revenus décents à travers l’agriculture et les chaînes agro alimentaires.

Des aménagements de périmètres agricoles ont été faits dans les cinq régions ciblées pour une superficie de 400 ha avec des forages et des systèmes de rétention des eaux de pluie afin de doter les jeunes des moyens de satisfaire leurs besoins en eaux et de permettre aux agriculteurs de cultiver durant toute l’année.

5 000 collaborateurs, 40% de jeunes et 60% de femmes
Le projet PARERBA, qui a créé 5 000 collaborateurs dans le bassin arachidier, c’est aussi une manière de changer la donne dans le bassin arachidier, où existe, selon Faye une monoculture qui est la culture de l’arachide.

“Nous voulons permettre aux jeunes et aux femmes de pouvoir exploiter les terres pour créer des revenus conséquents et décents”, a expliqué Faye, hier au troisième jour de la première édition de la Foire Agripreneurs bien animée par des comédiens chargés de mettre l’ambiance pendant quatre jours. Après la mise en place de ce projet, Enabel a senti, d’après Souhaibou Faye qu’il est bien possible de réussir dans le pays, car le foncier existe, l’eau également est là en permanence.

Il suffit juste pour lui d’avoir un appui des partenaires techniques et financiers et un renforcement de capacités en termes de formation par rapport aux itinéraires techniques et à la transformation.

“Avec tous ces éléments réunis, il est bien possible de réussir au Sénégal. Et la foire en est une parfaite illustration. Car, les bénéficiaires sont venus ici pour vendre leurs productions issues de leurs activités, mais aussi trouver un link commercial entre les producteurs du bassin arachidier et les entrepreneurs et autres opérateurs économiques basés à Dakar, qui est la capitale et l’épicentre économique du pays”, a lancé le responsable infrastructure au sein de Enbal.

Il estime que cette foire est la matérialisation du projet, tout en soutenant qu’il bon de produire, mais quand on ne commercialise pas, la chaîne fait défaut. Cette foire accueille, selon lui 40% de jeunes et 60% de femmes. Cent producteurs prennent part à cet événement commercial ouvert mardi. Moustapha DIA

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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