Chronique

Pain quotidien

Apparemment, il ne faut rien attendre de nos représentants à l’Assemblée nationale. Ils ont certes été élus pour être nos voix et participer à rendre le quotidien du peuple qui les a élus, moins morose.

Mais il faut déchanter et ne rien espérer de cette race si vorace. Le peuple peut crever, ils s’en contrefichent. En tout cas, ce ne sont pas les députés de BBY qui vont guerroyer pour changer le misérabilisme dans lequel se vautre la majeure partie du peuple.

C’est le cadet de leurs soucis. Ils sont beaucoup plus préoccupés à faire plaisir à l’Exécutif qu’au peuple qu’ils sont censés pourtant représenter.

Plutôt que d’instruire le chef de l’Etat de la galopante pauvreté qui s’est emparée de tout le pays, ces messieurs et dames, qui ne servent absolument à rien, préfèrent s’épancher sur leurs conditions de vie.

Ils veulent plus de richesses, plus de considération, plus de reconnaissance. Personne parmi eux n’a parlé au Chef des difficiles conditions de vie du peuple.

Ils sont si misérables que le chef de l’Etat leur a balancé quelques billets pour le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Pour le partage, on les entendra bientôt se disputer comme des gueux.

En tout cas, ces députés l’ont dit à haute et intelligible voix. Ils ne feront rien pour mécontenter le Président Sall. Ils se réclament presque des « Baye Fall ».

Bref, c’est leur pain quotidien qui les intéresse. Quant au peuple qui manque de tout et que l’on a privé de pain depuis 24 heures, il peut crever en silence.

Bien entendu, le Sénégal n’est pas le Soudan encore moins la Tunisie où le peuple sait se faire entendre en cas d’augmentation du prix du pain.

Nous n’en sommes pas encore là. Mais qui sait ?

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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