« Je viens de visionner l’agression lâche et inepte dont vient de faire l’objet mon ami, frère et collègue, l’honorable député Moustapha Mamba Guirassy, qui a été outrageusement chargé et poursuivi jusque dans son domicile par des agents zélés.
Rien ne justifiait cette brutalité policière gratuitement exercée sur un citoyen, élu de surcroît, qui n’a commis aucun tort, sinon d’avoir, pacifiquement, exercé son droit à être informé par l’autorité administrative et à informer l’opinion par une adresse à la presse locale.
Chers compatriotes, jeunesse du Sénégal, ce qui se passe depuis quelques jours dénote de la volonté de Macky Sall de passer en force et de confisquer un pouvoir que son bilan calamiteux ne peut lui garantir à travers des scrutins locaux, législatifs et présidentiel libres, transparents et démocratiques.
Dans ce dessein, le premier acte de la sale besogne est joué par une partie de l’administration territoriale, sous la protection des forces de défense et de sécurité en passe de devenir une milice privée de l’APR et de BBY.
La stratégie est simple : faire obstruction à la libre participation de l’opposition aux élections, brimer toutes contestations par une répression aveugle et emprisonner à tout va pour freiner la résistance. C’est à ce moment qu’interviendrait ce qu’il est encore convenu d’appeler « la Justice », s’appuyant sur un arsenal législatif liberticide récemment voté en prélude à son coup de force prémédité, qui leur permet d’asseoir une dictature sous le fallacieux prétexte de « lutte contre le terrorisme ».
Ce terrorisme justement de Macky Sall ne passera pas ! Pas au Sénégal en tout cas.
J’en appelle à la résistance totale !
La résistance de tous les segments de la société, et singulièrement de cette jeunesse dont il veut hypothéquer et compromettre l’avenir après avoir compromis toutes les opportunités qui se sont présentées à elle tout au long de ces dix dernières années, sous sa gouvernance scabreuse, incompétente et corrompue.
Soyons tous prêts au sacrifice car il en va de l’avenir de ce pays et de celui de nos enfants et petits-enfants.
Aucun calcul ne pourra justifier de laisser une petite minorité de rapaces faire main basse sur notre destinée.
Si vis Pacem, para bellum! ».
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