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Ousmane Sonko demande à ses militants de rester chez eux lors de son audition

Ousmane Sonko ne veut pas un remake des émeutes de mars 2021

Ousmane Sonko s’est adressé aux Sénégalais. Dans un live fait hier mercredi 30 mars 2022, via sa page Facebook, l’opposant a encore abordé l’affaire de viol présumé sur la jeune masseuse Adji Sarr.

Le leader de Pastef a déclaré avoir eu gain de cause suite à sa dernière sortie. « J’ai eu ce que je voulais. Le dossier ne peut plus trainer entre les mains du juge » a-t-il indiqué. Il demande à être entendu par le doyen des juges du tribunal de grande instance de Dakar dès la semaine prochaine…

Toutefois, contrairement à ce qui s’était passé en mars 2021, il a demandé cette fois-ci à ses proches et souteneurs de ne pas bouger. En clair, Ousmane Sonko ne veut pas d’un remake des événements de mars 2021 qui avait occasionné la mort de 14 sénégalais.

Le leader de Pastef enlève ainsi une épine du pied des autorités qui redoutaient un remake de ces émeutes déclenchées par la convocation par l’alors DJI de l’inspecteur des Impôts et Domaines radié de la Fonction publique.

A l’entame de ses propos, dans son live, Ousmane Sonko est revenu sur ce qu’il estime être les manquements du système judiciaire dans cette affaire. Ces manquements se résument à sa convocation au tribunal alors qu’il était sous immunité parlementaire.

Il a aussi souligné « l’irrégularité » selon lui de la procédure de levée de son immunité parlementaire au cours d’une séance tenue en l’absence de ses collègues de l’opposition. Le maire de Ziguinchor a poursuivi en estimant que plus rien ne peut entraver l’action de la justice, « puisque toutes les parties ont manifesté leur disponibilité à aller au procès » dans cette sulfureuse affaire dite Sweet Beauté, du nom du fameux salon de massage où se seraient passés les faits de viols multiples et de menaces de mort dont est accusé le leader de Pastef par une jeune masseuse du nom d’Adji Sarr.

« Cette affaire ne fait pas partie de ces dossiers compliqués où l’on doit entendre des témoins à l’étranger. Il est temps qu’on le vide une bonne fois pour toutes », insiste Ousmane Sonko.

Selon lui, s’il y a une partie qui n’a pas intérêt à ce que la vérité éclate au grand jour, c’est bien la partie civile et son « avocat » (Me El H. Diouf, Ndlr) qui « passe son temps à pinailler sur les radios et télévisions » au vu et su du juge et du barreau qui avaient pourtant demandé à toutes les parties de ne point se prononcer sur le dossier.

« Il a fallu que je fasse une sortie et tape du poing sur la table pour que les choses bougent enfin. Il lui a fallu au juge juste 10 jours pour auditionner tout le monde. Il ne reste que moi pratiquement. Cela veut dire qu’on pouvait le faire depuis très longtemps. L’instruction est presque bouclée, donc il n’y a plus de raison que les choses tirent en longueur» a déclaré Ousmane Sonko.

« J’avais demandé à être auditionné cette semaine », que mes militants et populations restent chez eux
S’agissant de l’information faisant état de sa convocation au début du mois d’avril, Ousmane Sonko a levé un coin du voile sur cette information, signalant que c’est lui-même qui avait demandé à être entendu par le juge. « La semaine passée, mes avocats m’ont appelé pour me rendre compte des discussions qu’ils ont eues avec le juge en vue de mon audition. Je leur ai clairement demandé que cela se fasse au plus tard le mardi 29 mars 2022. Cela ne s’est pas fait.

Maintenant, j’ai demandé à être auditionné le 6 avril prochain. Je dois retourner à Ziguinchor lundi, mais je suis prêt à annuler mon billet. On n’attend que la réponse du juge », informe Ousmane Sonko qui demande à ses militants et aux populations de rester chez eux et de ne pas manifester le jour de sa convocation. Le leader de Pastef ne veut certainement pas d’un remake des événements de mars 2021 qui avaient provoqué la mort de 14 Sénégalais.

A tort ou à raison, l’homme se refuse à porter une quelconque responsabilité dans ces émeutes qui font partie des plus graves que le Sénégal ait connues dans sa jeune histoire.

La popularité de l’homme, surtout au niveau de la jeunesse, faisait redouter de nouvelles émeutes aux conséquences incalculables pour le régime de Macky Sall et la vitrine démocratique du Sénégal.

La posture conciliante d’Ousmane Sonko permet donc à la justice d’accélérer le traitement d’un dossier qui empoisonne le Sénégal depuis l’éclatement de cette affaire d’accusations de viols au début de l’année 2021.

Bassirou DIENG

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